lundi 31 décembre 2012

Delhi, Gurgaon, manifestation : quatre étudiants brûlés


Quatre étudiants de Gurgaon ont été sérieusement brulés en tentant de mettre le feu à une effigie du Premier Ministre Manmohan Singh, toujours dans le cadre des protestations qui ont suivies le viol et le meurtre de la jeune étudiante.

Une partie du kérosène dont ils ont aspergé la photo du Premier Ministre est tombée sur eux. Brûlés à la figure, aux mains et sur les jambes, ils ont été transporté à l'hôpital.



Source : Times of India

Gujarat, Modi : le nouveau Chief Minister s'est attribué la plupart des postes à responsabilité de son état



Le chef du gouvernement nouvellement élu de l'état du Gujarat, Narendra Modi, s'est attribué les plus importants postes à responsabilité au sein de son gouvernement.

Elu depuis la mi décembre, Narendra Modi, dont l'objectif est de devenir Premier Ministre de l'Inde en 2014, s'est donné les moyens de diriger l'état dont il est le Chief Minister exactement comme il l'entend. Il aura désormais la charge des postes suivants : administration générale, intérieur, industrie, sciences et technologies, changement climatique, ports, information et gestion des eaux.




Son gouvernement comprend 16 ministres, dont 9 de la puissante communauté Patel (un surnom généralement, mais pas exclusivement, porté par la Caste Supérieure des propriétaires terriens du Gujarat, qui constituent 25% de la population de l'Etat).



Source : Official Gujarat State portal


Delhi, viol : violences durant la manifestation de dimanche


Les manifestations qui ne cessent pas depuis le viol et le meurtre brutal de l'étudiante ont pris à nouveau un tour violent dimanche. Des protestataires ont tenté de briser les barricades de la police et jeté des pierres sur celle-ci.

Les manifestants se sont réunis hier à Jantar Mantar, tout près de Connaught Place. Un groupe de supposés membres de Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad (ABVP — un mouvement d'étudiant proche du parti nationaliste hindu Rashtriya Swayamsevak Sangh, et soutien du BJP) s'est violemment confronté à la police.

Un premier groupe d'individu, agitant des bannières du ABVP, a tenté de se diriger vers Connuaght Place, interdite, avant d'être repoussé par la police etde reprendre la marche avec les autres amnifestants.

Puis un deuxième groupe d'individu a alors tenté de forcer les bannières mises en place par la police, qui a du appeler du renfort.

Cinq personnes ont été arrêtés, parmi lesquels Rohit Chahal, le secrétaire de ABVP.

Les manifestants continuent de demander des lois contre le viol plus sévères et des mesures de protection des femmes plus effectives.


Source : India Today

Delhi, viol : tour d'horizon

Les manifestations et l'émotion provoquées par le viol ne désarment pas. Il y a une forme d'acharnement émotionnel dans la façon dont les médias ne lâchent pas le sujet, même si, à la télévision, d'autres sujets commencent à faire surface.

Quoiqu'il en soit, voilà, brièvement, les dernières news sur le sujet :

Comment punir l'accusé mineur, le plus violent de tous ?

La mère de la victime, en état de choc, a été admise à l'hopital.

La famille de la victime reste cloitrée chez elle, harcelée par les curieux.

Une nouvelle polémique apparait : était-il pertinent de transporter la jeune fille à Singapour dans son état ? Ou bien n'aurait-il pas fallu la transporter plus tôt ?

Les cas de viols sont très médiatisés ; des histoires toutes plus atroces les unes que les autres sont rapportées par les journaux, dans une surenchère sordide et émotionnelle.

Les médias s'interrogent sur les nouvelles mesures effectivement prises par le gouvernement pour assurer la sécurité des femmes : quelles sont-elles ? Il s'agit plus de déclarations d'intentions que de mesures concrètes. L'une d'entre elle, le lancement d'un numéro de téléphone spécial pour les femems, fait l'objet d'informations contradictoires :  selon certains médias elle a été lancée, selon d'autres, le lancement a échoué.


dimanche 30 décembre 2012

Inde, viol : 20 nouveaux viols à Delhi depuis celui de la jeune fille décédée



Pendant les deux semaines d'indignation à Delhi, plus de 20 viols ont été commis.

Le 17 décembre, une petite fille de six ans a été violée par un voisin dans la zone de Turkman Gate. Une femme de 24 ans a été violée par un voisin à New Ashok Nagar. Une petite fille de 3 ans a été droguée et violée dans une école maternelle de Vashisht Park.

Le 18 décembre : une mineur a été violée par son père à Sonia Vihar. Une jeune fille de 19 ans a été violée par une ami à New friend Colony. Une domestique a été violée à Rajouri Garden.

Et ainsi de suite.

Tous ces viols sont ceux dont les journaux ont parlé.

C'est à partir de 2005 que Delhi est devenue la "capitale du viol", avec 660 cas. En 2009, le nombre a baissé jusqu'à 452, pour remonter à 572 cas en 2011 et 661 cette année. Dans une écrasante majorité de cas, la victime a été violée par un proche.

La police de Delhi est sur le point de mettre en place des mesures pour faire baisser ces chiffres.

Cependant, des responsables objectent que lorsque la victime est connue par le violeur, les cas sont impossibles à prévenir. Sur les 661 cas de cette année, 591 se sont produits au domicile de l'accusé ou de la victime. Dans 30% des cas, les accusés sont des voisins. Ils peut aussi s'agir de père, beau-père, ex-mari, oncle, propriétaires et employeurs.

Les mesures prises par la police incluent la création de poste de police avec personnel féminin dans les campus nord et sud et des forgonettes de police près des écoles de filles.

Les manifestants réclament, entre autres, des actions pour changer les mentalités. Un souci qui n'est pas nouveau en Inde (1).

1. http://articles.timesofindia.indiatimes.com/2012-01-03/hubli/30583811_1_sexual-desire-clothes-respect-women


Source : Hindustan Times

Delhi, viol : Shah Rukh Khan déplore que le viol incarne la sexualité dans la culture indienne




Après le décès de la jeune fille violée qui a mis en émoi le pays, la superstar bollywoodienne Shah Rukh Khan n'a pas maché ses mots sur twitter.



Nous n'avons pu te sauver mais quelle voix immense est la tienne, courageuse petite fille. Cette voix nous dit que le viol n'est ni une aberration ni une erreur.



 Le viol incarne la sexualité, telle que notre société et notre culture l'ont définie. je suis désolé de faire partie de cette société et de cette culture.

Delhi, viol : la responsable du gouvernement de Delhi forcée de quitter la veillée funèbre en l'honneur de la jeune fille


Sheila Dikshit, chef du gouvernement de l'état de Delhi, huée par la foule des manifestants, a du battre en retraite précipitamment samedi.

Alors qu'elle venait d'arriver à Jantar Mantar, vers 2 heures de l'après midi, pour allumer une bougie et rendre hommage à la jeune fille, Sheila Dikshit a été obligée de quitter les lieux presque immédiatement, devant une foule en colère, non sans avoir eu le temps d'allumer une bougie et de prononcer une prière.

Remettons-nous dans le contexte : des étudiants de Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad (ABVP — un mouvement d'étudiant proche du parti nationaliste hindu Rashtriya Swayamsevak Sangh, et soutien du BJP, adversaire du Parti du Congrès, dont Sheila est un membre éminent) ont commencé à crier des slogans dès son arrivée. Ils ont ainsi attirés l'attention d'autres manifestants qui se sont joints à eux.

Les manifestants (surtout des étudiants) lui reprochent de se montrer maintenant que tout est fini, dans un but politique. Selon Kavita Krishnan de la All India Progressive Women’s Association, sa solidarité serait creuse. Le gouvernement a fait beaucoup d'erreurs.

D'autres étudiants ne sont pas d'accord avec les huées qui ont obligé la responsable du gouvernement de l'état à se retirer. Elle aurait du être autorisée à participer à la veillée en l'honneur de la jeune fille assassinée.


Source : Hindustan Times

Delhi, viol : des manifestations à Mumbai aussi


A Mumbai, des manifestations ont demandé justice pour la jeune fille violée.

Alors que des milliers de personnes se réunissent à Delhi pour exprimer leur colère, des manifestations ont également eu lieu à Mumbai.

 A Shivaji Park, les manifestants ont organisé une chaine humaine et marché en demandant justice pour la jeune fille. Le nombre de particpants n'a cessé d'augmenté, Twitter et Facebook relayant l'information au fur et à mesure. Les participants portaient un ruban noir au bras.

Plus de 900 personnes ont participé à une marche de Juhu beach à Kaifi Azmi Park, en formulant des demandes similaires. Ils ont été rejoint par deux stars de Bollywood, Shabana Azmi et Mahesh Bhatt.

Source : Hindustan Times


Lire aussi :



Delhi, viol : accusés de meurtre, cinq des six agresseurs de la jeune fille pourraient encourir la peine de mort



Le décès de la jeune fille change tout pour au moins cinq des six accusés. Auparavant accusés de vol, viol en réunion et de tentative de meurtre, ils font maintenant face à des accusations de vols, viol en réunion et homicide avec violence, ce qui pourrait leur valoir la peine de mort, pourtant très rarement appliquée en Inde.

Les cinq hommes pourraient également être traduit devant un tribunal spécial, avec une procédure judiciaire accélérée.

En revanche, le plus jeune, mais aussi le plus violent d'entre eux, un mineur de 17 ans, sera jugé devant un tribunal pour mineur. Il encourt une peine de trois ans s'il est reconnu coupable, et ceci, non pas dans une prison, mais dans un centre éducatif. Le Juvenile Justice Act, dont relève le mineur, a pour but de rééduquer l'enfant, qui peut avoir commis un acte sous influence(1).

La police a effectué sur le mineur un test osseux, qui a confirmé sa minorité.

Le Juvenile Justice Act, promulgué en 2000, respecte les termes de la Commission des Droits de l'enfant de l'ONU.

1. http://www.hindustantimes.com/News-Feed/Chunk-HT-UI-IndiaSectionPage-DelhiGangrape/Most-brutal-among-rapists-he-won-t-even-have-to-go-to-jail/Article1-982557.aspx


Source : Hindustan Times

samedi 29 décembre 2012

Delhi, viol : le centre de Delhi fermé au public



La police de Delhi ferme à nouveau au public India Gate et les alentours, ainsi qu'une dizaine de stations de métro.

Dans l'attente de manifestations après l'annonce de la mort de la jeune fille victime d'un viol collectif, la police a fermé préventivement l'India Gate et toutes les avenues qui mènent à cette zone centrale : Rajpath, Vijay Chowk, Kamal Attaturk Marg.

De nombreux policiers ont été déployés sur Rajpath (large avenue qui relie l'India Gate au Ministère de l'Intérieur).

Dix stations de métro sont fermées pour une durée indéterminée : Pragati Maidan, Mandi House, Barakhamba Road, Rajiv Chowk, Patel Chowk, Central Secretariat, Udyog Bhawan, Race Course, Jor Bagh et Khan Market. L'objectif est d'empêcher les manifestants de rejoindre l'India Gate. C'est pourquoi les correspondances à Rajiv Chowk et Central Secretariat resteront ouvertes.

Les zones fermées sont celles où les plus violents des affrontements s'étaient déroulés dimanche dernier, et durant lesquelles le policier Subhash Tomar avait trouvé la mort.

Delhi, viol : le Premier Ministre exprime ses condoléances


Le premier Ministre Indien, Manmohan Singh, a exprimé samedi matin sa profonde tristesse à l'annonce du décès de la jeune fille et a présenté ses condoléances à la famille et à ses amis pour cette perte terrible. 

S'adressant à la nation, le Premier Ministre a exprimé son espoir de voir la classe politique et la société civile travailler à faire de l'Inde un pays plus sûr. Selon lui, le meilleur moyen de rendre hommage à la mémoire de la victime est de canaliser les émotions et l'énergie des jeunes que ce crime odieux a bouleversé en leur donnant un objectif constructif. Il est temps de faire en sorte que cette jeune fille ne soit pas morte en vain.

Il a ajouté qu'il étaitt nécessaire maintenant d'apaiser le débat et de s'interroger sur les modifications à effectuer dans les attitudes sociétales. Le gouvernement va examiner en priorité les mesures qui existent pour des crimes de ce types et prendre des mesures pour améliorer la sécurité des femmes.

Les médias et l'opinion publique indienne avaient reproché au gouvernement la lenteur de sa réaction après l'odieuse agression de la jeune fille ; il est manifeste que celui-ci diligente désormais des réactions propres à les satisfaire, et plus précisément la jeunesse de New Delhi, dont les débordements "d'émotions et d'énergie" (comme l'a dit Manmohan Singh) troublent la capitale indienne depuis plus d'une semaine.

Source : Times of India

Delhi, viol : la jeune fille est décédée à Singapour




La jeune fille de 23 ans victime d'un viol collectif à New Delhi est décédée dans la nuit de vendredi à samedi. Son corps doit être rapatrié samedi soir en Inde.

La lecture des médias indiens donnent sur son état de santé des renseignements contradictoires ; mais en plus des graves dommages intestinaux et de la septicémie, elle avait également eu un arrêt cardiaque et des dommages cérébraux ; ça et là il est question de liquide dans les poumons et d'une impossibilité de l'évacuer en raison de la baisse du taux de plaquettes.

Selon les médecins de l'hôpital de Singapour, l'étudiante est décédée vers 5 heures du matin à Singapour, près de deux semaines après l'agression sauvage dont elle a été victime.

«C'est avec une grande tristesse que nous annonçons que la patiente est décédée paisiblement», annonce l'hôpital Mount Elizabeth dans un communiqué. «Sa famille et des responsables de la Haute commission indienne étaient à son chevet. L'équipe de médecins, d'infirmières et du personnel de l'hôpital Mount Elizabeth se joignent à la famille dans sa douleur».

Le Premier ministre indien Manmohan Singh n'a, cette fois, pas manqué de réagir immédiatement et s'est dit profondément attristé par cette nouvelle ; il exhorte les manifestants à faire un usage constructif de leur colère.

Les agresseurs de la jeune fille feront face cette fois à des accusations de meurtre.


Source : Hindustan Times.


Lire aussi :


               

vendredi 28 décembre 2012

Inde, Gujarat : Modi et le BJP ont remporté une victoire écrasante






Chef du gouvernement du Gujarat depuis 2001, Narendra Modi, nationaliste hindou d'extrême droite, a été élu pour la 3e fois à la tête de cet État. 

Narendra Modi, 62 ans, hindou nationaliste à la tête du Gujarat depuis plus de dix ans, a remporté pour la troisième fois, avec son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), ultra conservateur, les élections législatives du Gujarat des 13 et 17 décembre. Sur 182 sièges, le BJP en a remporté 115, et le parti du Congrès 61.

L'objectif de Narendra Modi est de devenir le chef du gouvernement indien, c'est à dire le prochain premier Ministre indien en 2014.

Les deux partis qui le soutiennent sont le Rashtriya Swayamsevak Sangh ou RSS, un parti nationaliste hindu paramilitaire, et le VHP, le Vishwa Hindu Parishad, un parti de droite fondé par un ex-membre du RSS.

Cependant, certains membres de ces partis considèrent Modi comme un opportuniste avant tout, et craignent que, dans l'éventualité où il parviendrait à ses fins, il ne les marginalise comme il l'a fait au Gujarat. Il rencontrait donc une certaine opposition au sein du RSS, mais sa victoire écrasante a convaincu les responsables du parti de continuer à le soutenir.

Source : Outlook India


Inde, Penjab : une mineure violée se suicide



Une jeune fille de 17 ans, originaire du Penjab, victime d'un viol collectif comme celui qui déchaine les passions à Delhi, s'est suicidée mercredi soir, face aux menaces de ses bourreaux et à la mauvaise volonté de la police. 

La jeune fille s'est empoisonnée alors qu'elle résidait chez un parent à Samana et est décédée avant d'avoir été conduite à l'hôpital. Elle mentionne dans sa lettre d'adieu les noms de ses trois agresseurs, ainsi que  le responsable de la police et l'inspecteur qui se sont - mal - occupés de son cas.

Le Deputy Chief Minister du Penjab, Sukhbir Singh, a démis de ses fonctions les deux policiers incriminés.

Le 13 novembre, la jeune fille a été kidnappée dans son village de Badshahpur, au Penjab. Ses agresseurs l'ont ensuite droguée et violée, avant de l'abandonner dans la campagne.

Les officiers de police de Ghagga ont mis 14 jours avant de prendre sa plainte, la convoquant plusieurs fois, et l'obligeant à répéter son récit à plusieurs reprises, en lui posant des questions indécentes. Après avoir essayé de l'obliger à retirer sa plainte, celle-ci a finalement été enregistrée de 27 novembre.

Pendant ce temps, les agresseurs s'en sont pris à la famille de la victime, l'accusant et la menaçant, ce qui a amené ses parents à envoyer la jeune fille chez des parents à Samana, mais les agresseurs ont retrouvé sa trace et continué à la menacer en toute impunité, poussant la jeune fille au suicide.

Bien que le cas ait été enregistré, les agresseurs n'ont pas été inquiétés, les policiers n'ont pas reporté l'affaire à leurs supérieurs et le cas a même été effacé du compte-rendu quotidien envoyé au quartier général du district.

Le président Parti du Congrès au Penjab (l'un des deux grands partis politiques indiens) s'est dit choqué mais conscient que de tels incidents arrivaient tous les jours. Pour autant, la démission des officiers de police n'est pas une solution, a-t-il estimé : il faut enquêter sur l'identité de la personne qui a fait pression sur eux.

Cependant, Sukhbir Singh Badal a demandé que toutes les mesures soient prises contre les officiers de police, dont l'attitude, spécialement dans les affaires concernant les violences faites aux femmes, ne peut être tolérée.

Le suicide de la jeune fille a poussé la police à agir, et trois personnes, dont une femme, ont été arrêtées mercredi soir.

Source : India Times.

Un témoin surprise vient confirmer la thèse de la police



Après la réfutation par deux témoins de la thèse de la police selon laquelle le policier décédé aurait été frappé par des manifestants à Delhi, un troisième témoin favorable à la thèse de la police s'est fait connaître.

Ce témoin confirme que le constable Tomar a été agressé par 6 ou 7 hommes portant, et le détail est d'importance, des casquettes du Aam Aadmi Party (AAP).

Salim Alvi, 31 ans, originaire d' Uttar Pradesh, s'est présenté à la police après quatre jours de silence.
Il a déclaré à l' Hindustan Times jeudi après midi que, tandis qu'il manifestait à India gate, il a vu un groupe de policiers poursuivant des manifestants ; l'un d'entre eux s'est arrêté et a reçu une pierre ; le policier est tombé après que six ou sept hommes l'aient frappé à coup de pied et piétiné, avant de s'enfuir. Salim Alvi les a suivi et leur a demandé pourquoi ils se comportaient de manière aussi violence, et s'est entendu répondre que c'est comme cla que l'on manifestait.

Alvi explique que les deux témoins qui prétendent que l'homme n'a pas été agressé sont arrivés 10 minutes après. S'il a gardé le silence, c'est qu'il ne pensait pas que le constable mourrait et s'il parle maintenant, c'est qu'il veut dire la vérité après les mensonges des médias.

Mais, selon Manish Sisodia du AAP (le parti politique incriminé), Alvi a lui même été mêlé à des affaires curieuses. En juin, il a tenté de s'immoler par le feu lors d'une manifestation à laquelle participait Anna Hazare.

Alvi reconnait avoir soutenu au mouvement d'Anna Hazare mais explique l'avoir quitté quand Arvind Kejriwal a formé son parti, qui ne condamne pas la violence. Ce parti est précisément le Aam Aadmi Party, que plusieurs politiciens rendent responsables des violences de dimanche (1).

1. http://articles.economictimes.indiatimes.com/2012-12-26/news/36007962_1_baba-ramdev-yoga-guru-ramdev-congress-leader


Source : Hindustan Times

Viol à Delhi : les manifestations continuent



Malgré l'interdiction de manifester, jeudi 27 décembre, les manifestations demandant plus de justice dans la prise en charge des victimes de viol se sont poursuivies.

Hier, jeudi 27 décembre, les manifestants ont quitté Nizamuddin dans le sud de Delhi pour se diriger vers l'India Gate, mais ils ont été arrêté par des barrières de police en route.

Les étudiants ont poursuivi la manifestations sur place, avec banderoles et slogan, mais sans essayer de forcer les barricades de police. Selon eux, la police n'avait pas le droit de les empêcher de manifester dans toute la ville. Mais les incidents du week end (la mort d'un policier) ont incité au calme.

Les manifestants demandent la démission du Responsable de la police de Delhi, Neeraj Kumar, accusé d'avoir entravé le fonctionnement de la justice (1), le traitement rapide des affaires de viol, une session speciale du Parlement pour voter des lois fermes contre les abus sexuels et plus de sécurité pour les femmes.

1. http://1minuteeninde.blogspot.in/2012/12/delhi-viol-police-obstruction.html

Sources : India today

Manifestations à Delhi : le fils du Président de le République indienne gaffe et déchaine le web et la presse



Les propos tenus par Abhijit Mukherjee, le fils du président de la république indienne Pranab Mukherjee,  ont provoqué bien des débats hier à la télévision, dans les journaux et sur les réseaux sociaux.

Interviewé par une chaîne de télévision locale, il a employé les termes de "dented, painted women" pour qualifier les manifestantes (1). "C'est devenu une mode en Inde d'aller en discothèque, puis de défiler dans les rues en tenant des bougies et en protestant. Cela a peu à voir avec la réalité du terrain. Toutes ces très belles femmes maquillées qui défilent en protestant, je ne pense pas que ce soit des étudiantes". La signification de "dented and painted" ne semble claire pour personne, mais nettement péjorative.

Cette remarque dédaigneuse et sexiste envers les femmes qui manifestent actuellement à Delhi pour réclamer plus de fermeté dans la répression des viols en Inde et surtout à Delhi a provoqué un véritable tollé médiatique, et ce d'autant que le fils du président, membre du parlement du Bengale et du parlement indien est un représentant typique de la caste de "VIP" qui domine la politique indienne, contre laquelle se déchaine précisément l'ire des manifestants, qui blament le désintérêt de cette classe pour les préoccupations des indiens de la classe moyenne.

Tandis que les médias et twitter se déchainaient à l'envi sur le sujet, la soeur d'Abhijit, une artiste (2), a présenté immédiatement des excuses pour les propos de son frère, exprimant sa stupéfaction et sa tristesse. Elle a regretté l'insensibilité de son frère et ajouté que sa famille "n'était pas comme ça".

La plupart des politiciens y ont été de leur commentaire désaprobateur, dans un concert relativement unanime (3). Les commentaires ont été bon train sur twitter également. (4)

Plus tard dans la journée, Abhijit, comprenant, mais un peu tard, qu'il avait gaffé, s'est excusé et affirmé n'avoir voulu blesser personne et ne pas avoir eu d'intention spéciale en s'exprimant.

Le président aurait également sermonné son fils et l'aurait invité à plus de modération et de prudence lorsqu'il s'exprime sur ce type de sujet.

La jeune fille, victime du viol à l'origine des manifestations, est toujours entre la vie et la mort au Mount Elizabeth Hospital de Singapour.


http://timesofindia.indiatimes.com/videos/news/Presidents-son-calls-anti-rape-protesters-dented-painted/videoshow/17779763.cms

2. http://www.sharmisthamukherjee.com/

http://timesofindia.indiatimes.com/india/President-sons-sexist-remarks-kick-up-nationwide-storm/articleshow/17787328.cms

4. http://www.firstpost.com/india/painted-women-comment-gets-abhijit-mukherjee-trending-on-twitter-570595.html

Source : India Times

jeudi 27 décembre 2012

Delhi : le policier serait bien décédé des suites de coups infligés par les manifestants


Le rapport d'autopsie de Subhash Chand Tomar, le constable mort durant les manifestations de dimanche, a été rendu public aujourd'hui, jeudi 27 décembre 2012.

Les médecins légistes du Lady Hardinge Medical College ont estimé qu'il a fait un arrêt cardiaque, dû à des blessures au cou et à la poitrine, provoquées par un objet contondant. Ce rapport confirme donc la version de la police.
En revanche, il contredit aussi bien la version des médecins du Ram Manohar Lohia Hospital, qui affirmaient que son corps ne présentait aucune marque de blessure, que celle de deux témoins oculaires, Paulene et  Yogendra (1).
Le Dr TS Siddhu, superintendent du RML, là où Tomar a été hospitalisé, avait affirmé : "Il n'y a aucune blessure externe. Je ne peux pas me prononcer sur d'éventuelles blessures internes car l'état du patient ne permet pas d'effectuer un scanner."
Les médecins légistes ont transmis leur rapport et se refusent à tout commentaire.

(1) http://timesofindia.indiatimes.com/city/delhi/Delhi-gang-rape-case-Witnesses-stick-to-stand-say-constable-Subhash-Tomar-wasnt-hit/articleshow/17776604.cms

Source : Hindustan Times

Delhi : la police a-t-elle ou n'a-t-elle pas fait obstruction dans l'affaire du viol du 16 décembre ?


Un juge retratité de la Haute Cour de Justice de Delhi va mener l'enquête sur les éventuels manquements de la police dans l'affaire du 16 décembre.

En effet, une magistrate, Usha Chaturvedi, venue entendre la victime s'était plainte d'interférences policières ; elle a du revenir le mardi 25 décembre pour entendre une deuxième fois la victime.

Un responsable de la police s'était opposé à ce qu'elle procède à un enregistrement vidéo de la victime et avait voulu lui qu'elle pose à la victime des questions rédigées au prélable par la police (1).

Le responsable de la police incriminé, Neeraj Kumar, réfute bien entendu ces faits (2).

La magistrate chargée d'enquêter sur ce point est, bien entendu, une femme et elle a le CV approprié pour prendre soin de l'affaire délicate du jour.

Diplomée de l'Université du Penjab, elle a rejoint le barreau en 1962 ; elle a été la première femme avocat de la Haute Cour de Delhi en 1984, et en juillet 1990, elle est devenue juge de cette même Haute Cour. Elle est connue pour s'être occupé des cas de trafic de femems. Grâce à elle, 300 mineures ont été arrachées aux quartiers chauds de Delhi, réhabilitées et réintégrées dans leur familles.

1. http://economictimes.indiatimes.com/news/politics-and-nation/delhi-gang-rape-case-cops-intefered-in-recording-statement-of-victim-sheila-complains-to-shinde/articleshow/17753950.cms

2. http://economictimes.indiatimes.com/news/politics-and-nation/delhi-gange-rape-case-delhi-cp-neeraj-kumar-writes-to-mha-refuting-sheila-dikshits-charges/articleshow/17766519.cms


Source : One India News

Delhi : nouveau viol collectif


Alors que l'indignation suscitée par le viol collectif d'une jeune fille de 23 ans est à peine éteinte, un autre cas de viol collectif vient d'être reporté à Delhi.

Il s'agit cette fois d'une femme de 42 ans, qui retournait à Jaipur, son lieu de résidence, après un séjour à Vrindavan.

Elle a été droguée et violée par trois hommes, puis abandonnée dans le sud est de Delhi, hier, mercredi 26 décembre, à 21h15.

L'un des hommes, rencontré à Vrindavan, l'a accompagnée dans son voyage de retour, puis deux de ses amis les ont rejoints, et les trois hommes s'en sont alors pris à la femme : baillonnée, droguée, elle a été violée. Après avoir été abandonnée dans le sud de Delhi, elle a été découverte par la police, consciente, et emmenée à l'AIIMS où elle est actuellement soignée.

L'un des accusés, Dilip Verma, a été arrêté à Agra. Il semble que  trois équipes aient été formées pour mettre la main sur les deux autres hommes.

Source : http://www.hindustantimes.com/India-news/NewDelhi/Woman-gang-raped-in-UP-dumped-in-south-Delhi/Article1-981310.aspx

Viol collectif à Delhi : la victime évacuée sur Singapour


La jeune victime du viol collectif de Delhi a été admise ce matin à l'hopital Mount Elizabeth de Singapour, au service des soins intensifs. Son état est critique.

La décision de la transporter de l'unité de soins intensifs de Safdarjung Hospital à Delhi au Mount Elizabeth Hospital de Singapour  a été prise par les plus hautes autorités de l'état indien, nous dit-on (1) . Le sujet a été discuté dès mercredi matin. Le gouvernement est également extrêmement préoccupé par l'agitation latente à Delhi (qui éclipse, par exemple, la visite de Poutine), et tient à montrer qu'il fait de son mieux pour sauver la jeune fille. Celle-ci est accompagnée de ses parents.

L'état de cette dernière, stable jusque là (nous disait-on), s'est brutalement dégradé hier, (mercredi 26 décembre), dans la journée. Elle souffre d'une infection généralisée, alors qu'on a du lui enlever l'intestin grêle, en raison des sévices atroces dont elle a été victime, et qui ont causé de graves lésions internes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, elle a fait un arrêt cardiaque.

Le Mount Elizabeth Hospital de Singapour est l'un des hôpitaux d'Asie les plus réputés pour les transplantations d'organes. Elle aura besoin de compétences dans ce domaine : on lui a enlevé l'intestin grêle, et son gros intestin est infecté, ce qui a profoqué une infection généralisée (2).

Aujourd'hui, l'actu (disons, dans les grands médias indiens, qui ne cherchent pas midi à 14 heures, un peu comme les télés françaises), est préoccupée, outre l'état de la jeune fille, par un deuxième cas (médiatisé s'entend) de viol collectif à Delhi, ainsi que par le cas, toujours pendant, du constable tabassé - ou pas - par les manifestants de dimanche 23 décembre 2012.


1 http://www.hindustantimes.com/India-news/NewDelhi/Delhi-gangrape-victim-reaches-Singapore-admitted-to-hospital-in-critical-condition/Article1-981306.aspx

2 http://www.hindustantimes.com/India-news/NewDelhi/Gangrape-victim-critical-platelet-count-dips/Article1-979673.aspx

Site wikipedia de l'affaire.

mercredi 26 décembre 2012

Manifestations à Delhi : le constable décédé n'aurait pas été tabassé par des manifestants

Le constable blessé lors des manifestations de dimanche 23 décembre et décédé mardi 25 décembre n'aurait pas été battu par des manifestants comme la police l'affirme


Ce sont d'abord des témoins qui contredisent cette version. Selon eux, le constable Subhash Tomar s'est écroulé en pleine rue, sans avoir été frappé par quiconque.
Un témoin oculaire explique qu'il était loin de la foule, vers laquelle couraient plusieurs de ses collègues, en revanche, quand des photos ont e´té prises ; celles ci, visibles ici, montrent l'homme entouré de manifestants blassés et de policiers.

Pourtant, la police n'a pas retenu cete version des faits ; elle a voulu considérer que l'homme avait été battu par des manifestants.


Le Parti Arvind Kejriwal-led Aam Aadmi (AAP), dont l'un des militants avait été rendu responsable de la mort du constable, a estimé qu'il s'agissait d'une tentatice de décrédibilisation.

Un autre témoin, qui a vu le constable s'effondrer et l'a examiné, confirme ces faits ici.




http://indiatoday.intoday.in/story/delhi-gangrape-protests-eyewitness-contradicts-police-claim-says-constable-wasnt-injured/1/239475.html


http://zeenews.india.com/news/delhi/constable-tomars-death-another-eye-witness-rejects-police-theory_819003.html

Les protestations contre le viol d'une étudiante ne désarment pas


A New Delhi, cela fait maintenant 10 jours que les manifestants ne désarment pas. Depuis qu'une étudiante de 23 ans a été violée par six hommes qui l'ont également battue, ainsi que son petit ami, à coups de barre de fer.

L'emballement médiatique autour de cette affaire ressemble à celui du film Peepli [Live] ; l'histoire de cette jeune fille touche car elle est emblématique de la middle class embryonnaire en Inde, surtout dans les grandes villes comme New Delhi : les parents de milieu modeste se sont efforcés de permettre à leur fille de faire des études ; elle faisait partie de la jeunesse étudiante de New Delhi.
Le 16 décembre, elle est à un arrêt de bus avec un ami, ils montent dans un bus à Munirka, pour se diriger ensutie vers Palam ; il y a déjà six passagers dans le bus ; celui-ci change de direction ; le jeune homme, qui s'en étonne, est frappé à la tête tandis que la jeune fille, emmenée au fond du bus, est violée par tous les passagers et le conducteur; plus tard, ils sont jetés hors du bus et trouvé par trois officiers de police dans la rue.
Depuis, les média se sont emparés de l'affaire, mais aussi les citoyens indiens, lassés des nombreuses affaires de viol, dont les enquêtes sont baclées, les victimes rendues responsables de leur propre agression, les procès rares et insatisfaisants.
Aujourd'hui, une Commission vient d'être créée par le Gouvernement central de l'Inde ; elle a pour objet d'identifier les lacunes éventuelles dans les enquêtes policières, s'il y en a, et d'y remédier.

http://zeenews.india.com/news/nation/commission-to-fix-responsibility-in-delhi-gang-rape-case-chidambaram_818968.html
http://www.thehindu.com/news/national/govt-forms-panel-to-probe-delhi-rape-case/article4241274.ece?homepage=true