Affichage des articles dont le libellé est Pakistan. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Pakistan. Afficher tous les articles

lundi 11 février 2013

Tensions et interrogations après l'exécution de Mohamed Afzal en Jammu et Kasmir

La décision de pendre Azfal n'était pas politique, c'était l'aboutissement de la procédure judiciaire, déclare le Ministre de l'Intérieur indien. Le Chief Minister du Jammu-and-Kashmir avait émis des réserves sur l'opportunité de l'exécution et comparé avec les cas des assassins de Rajiv Gandhi et Beant Singh. Les cas sont très différents, et du reste, encore en cours devant la Cour Suprême, contrairement au cas d'Afzal, dont la demande de grâce avait été rejetée, a expliqué Sushilkumar Shinde.

Le Pakistan a réagi avec précaution à l'annonce de l'exécution de Afzal, et a annoncé ne pas souhaiter rentrer dans les détails du procès.

Blessé par balle par les forces de sécurité durant les manifestations qui ont suivi l'exécution d'Afzal, un petit garçon de 12 ou 13 ans est mort à l'hôpital. Une enquête sera diligentée sur les circonstances ayant provoqué son décès.

dimanche 20 janvier 2013

Inde-Pakistan : les tensions s'apaisent

Le gouvernement indien a annoncé que les conversations relatives au processus de paix avec le Pakistan avaient repris.

 Le Ministre des Affaires Etrangères, Salman Khurshid, a assuré que ces pourparlers de paix ne seraient pas influencés par les assertions chauvines qui peuvent se lire ça et là dans les médias indiens. Il a rappelé que les médias indiens étaient libres, et que pour vivre dans une société libre, il faut savoir, dans les médias, séparer le bon grain de l'ivraie.

Source : Times of India


mercredi 16 janvier 2013

Viols, corruption, haine et rumeurs de guerre

Les tensions persistent, plus vives que jamais, sur la LoC (line of Control) indo-pakistanaise. L'Inde affirme ne pas avoir franchi la ligne de démarcation, c'est le Pakistan. Que nenni ! rétorque le Pakistan. Ce n'est point le Pakistan, c'est l'Inde qui a franchi les limites. En tout cas, il y a des morts.


Les affaires de viol, toutes plus sordides les unes que les autres, font toujours la Une. Un homme de 56 ans a été jugé en 10 jours pour le viol suivi du meurtre d'une petite fille de 3 ans commis en 2011. Il a été condamné à mort, alors que cette peine est très rarement attribuée en Inde. Il n'est cependant pas impossible qu'il fasse appel et que sa peine soit commuée.

Une petite fille de 7 ans a été violée dans les toilettes d'une école à Goa ; grosse émotion, création d'une cellule d'enquête spéciale, incapable pour l'instant de mettre la main sur l'accusé. A toutes fins utiles, on a arrêté la directrice de l'école pour négligence.

Dans le Bihar, une femme a été pendue à un arbre après avoir été violée par plusieurs hommes.

Ça sera tout : juste pour donner un peu l'idée de l'état de la situation de la femme et du rapport au sexe dans le pays. Ces cas ne sont pas des drames isolés.


Cela fait aujourd'hui 1 mois que le viol de la jeune fille qui a bouleversé la classe moyenne de Delhi et les médias indiens a eu lieu. La précision classe moyenne de Delhi et médias est importante car une immense majorité des habitants du pays, n'ayant pas la télévision, ignore probablement tout de ce viol. (Quand vous êtes en un point A du pays et que vous demandez votre chemin pour un village situé à 1 kilomètre du point A, la plupart des gens que vous rencontrez n'ont jamais entendu parler du village situé à 1 kilomètre de chez eux et n'a pas la moindre idée de la façon dont on peut s'y rendre ; l'information en Inde, c'est un peu la cerise sur le gâteau ; un luxe de privilégié).


La petite phrase sexiste des derniers jours (avec du préjugé culturel dedans): cette fois, c'est le chef de la Police de Mumbai qui s'y colle. On dénombre le plus grand nombre de crimes contre les femmes dans les pays où l'éducation sexuelle est couramment enseignée à l'école. En effet, a affirmé Satyapal Singh, selon une étude (américaine?), aux Etats-Unis (où les cours d'éducation sexuelle expliquent aux élèves comment avoir des rapports sexuels), le viol est une pratique plus fréquente que fumer une cigarette.


Dans un poème publié dans la revue de la police de Mumbai,  les émeutiers (musulmans) de Azad Maidan en août 2012 sont appelés "serpents" et "traitres". Rédigé par une femme, le poème suggère que l'on coupe les mains desdits émeutiers. Grosse émotion, discours haineux, plainte déposée par activistes.


Un ex-chef du gouvernement de l'Etat de l'Haryana, son fils et 53 autres personnes ont été reconnues coupables dans le cadre d'une affaire de corruption : ils avaient recrutés près de 3000 enseignants à l'aide de faux CV. En fait, une première liste d'enseignants avaient été établie, basée sur le diplôme et le mérite. Cette première liste avait été remplacée par une autre, formée par des personnes qui avaient versé chacun 400 000 roupies indiennes (5 500 euros). L'ex-Chief Minister avait écrit lui-même au responsable de l'éducation primaire de l'Haryana pour lui demander la permutation des listes. C'est ce même responsable qui a porté le cas devant la Cour Suprême.


Et ça sera tout pour ce soir.

samedi 12 janvier 2013

Sexe, guerre et méfiance : l'actu du jour en Inde

Les tensions restent vives (c'est l'expression adéquate, je pense) à la frontière indo-pakistanise, tandis que les affaires de viols, toujours très tendance, ne quittent pas la Une, et que le Ministre des Comunications et de l'Information émet de graves réserves sur les hommes d'affaires étrangers.

Ça chauffe à la frontière indo-pakistanaise depuis une semaine. Plus précisément, le long de la LoC (Line of Control) entre les deux pays, de 740 km de long. Dimanche dernier, un accrochage coûte la vie à un soldat pakistanais. Mardi, nouvel accrochage, les Pakistanais tuent et mutilent deux soldats indiens. Jeudi, le Pakistan accuse l'Inde d'avoir tué deux soldats pakistanais. OK. Au delà de la rivalité historique, quel est le problème ?

Apparemment, un peu le même problème que celui qui aurait pu motiver l'assassinat des trois militantes kurdes à Paris alors même que des négociations entre des militants kurdes et les autorités turques sont en cours : faire capoter les négociations de paix. Actuellement, des négociations sont en cours entre les deux pays. Or, l'armée pakistanaise subit des pressions lourdes de la part des jihadistes qui l'accusent d'abandonner la cause du Cachemire. Le processus de paix entre l'Inde et le Pakistan les inquiète. Des éléments jihadistes très proches de l'armée pakistanaise auraient pu organiser le dérapage militaire.

Preuve que l'affaire est grave, Shah Rukh Khan (un acteur de Bollywood, dit aussi "le roi Khan")  s'est exprimé sur le sujet. Il s'est dit très très triste, en tant qu'Indien.


Sexe, viol, etc : le sexe est très tendance dans les médias indiens : il fait désormais la Une, du moins depuis un mois, et on ne sait pas combien de temps cela va durer.

Aujourd'hui, c'est la directrice d'un ashram pour fille de la région de Chhattisgarh (ville de Kanker, district de Bastar) qui aurait obligé une de ses pensionnaires à faire des choses qu'elle ne désirait pas avec son compagnon ; notons que si une plainte à été déposée à la police, l'affaire a également été porté devant le Gondwana Samaj, une communauté tribale locale.

Cette affaire fait suite à une autre affaire très similaire, dans la même région, survenue il y a  5 jours. Un enseignant et un gardien d'un établissement scolaire du gouvernement destiné aux  filles de minorités tribales, soupçonné d'abus sexuels sur les élèves, ont été arrêté. L'article signale que les élèves s'étaient déjà plaintes. En août dernier. Il faut croire qu'à cette date, le contexte était moins favorable à l'écoute des victimes. Le demeurera-t-il ? Combien de temps ? Allez, soyons optimistes, ça ne mange pas de pain.

Pour l'anecdote : depuis le viol de la jeune fille de 23 ans, les politiques indiens rivalisent de petites phrases à faire dresser les cheveux sur la tête relativement aux jeunes filles, aux viols, etc. Il est laborieux de les comptabiliser toutes (j'essaie), mais relativement à cette affaire, le Home Minister du Chhattisgarh, a ajouté sa petite pierre à l'édifice du sexisme indien (le mot est faible, et par ailleurs pas entièrement approprié, mais ne chipotons pas). Alors qu'on lui demandait comment expliquer cette déconcertante vague de viol en Inde, il avoua son ignorance et ajouta : "ce genre de chose arrive quand les étoiles ne sont pas en phase". Enjoy. Et ça n'est pas la pire des petites phrases.

Note 1 : le Chhattisgarh est dirigé par le BJP (comme le Gujarat). Il fait partie de la "Hindi Belt" (régions du Nord et de l'Ouest de l'Inde).

Note 2 : dès le 8 janvier, l'Etat voisin du Madya Pradesh avait pris des mesures relatives aux écoles de filles de minorités tribales, en établissant que seules des femmes devaient être nommées directrices de ces établissements. Ce qui, apparemment, n'est pas la solution. J'aime aussi beaucoup la possibilité pour les pensionnaires, en cas de problème, d'appeler un numéro dédié. Il faut cependant, je pense, vivre en Inde pour saisir la sinistre cocasserie de la chose.



Enfin, le ministre des technologies de l'information et des télécommunications, Kapil Sibal, a mis en garde contre les étrangers qui viendraient faire, fourbes autant que félons, du business en Inde. Suivons son regard. Des étrangers, a-t-il dit, sont déjà venus en Inde pour le commerce et ils sont devenus les maîtres du pays. Aujourd'hui, ils veulent revenir et nous diviser. Nous devons y prendre garde.

La remarque était très bien contextualisée. Kapil Sibal accompagnait le Président de la République indienne à une cérémonie officialisant l'émission d'un timbre en l'honneur d'un mouvement nationaliste indien du début du XXème siècle, la conspiration des lettres de soie, organisé contre l'Empire Britannique avec le soutien des gouvernements afghan et turc. Il en a profité pour caser sa petite phrase.



Et pour finir, où en est-on avec notre ex-Une de la fin décembre, l'affaire du viol collectif ?

Selon le rapport de police, les accusés voulaient tuer une femme. Est-ce qu'on en saura plus à l'audience ? On verra. Les accusés ont été battu et contraints aux aveux. Peut-être sont-ils bien les coupables, mais peut-être ont-ils avoués tout ce qu'on a voulu leur faire avouer.

Les accusés ont comparu en audience préliminaire et le procès reprend lundi 14 janvier. Très vite à la télé, j'ai vu passer la mention que les procès rapides relatifs au viol dureraient 8 jours, ce qui m'a effaré (un autre reportage évoquait, auparavant, des délais de 15 ans pour un procès - de 15 ans à 8 JOURS, c'est effarant, mais d'un autre côté, quand la pression médiatique sera retombée, il en restera peut être des procès un peu plus rapides malgré tout). Le principe de tribunal avec procédure accélérée ne date pas du tout du cas de viol de décembre, mais d'octobre dernier. Et on dit que le gouvernement ne fait rien !

Les journaux indiens se focalisent tout d'un coup sur l'origine sociale des accusés, issus des classes les plus défavorisées de la société (i.e. la majorité des citoyens du pays). La même origine que la jeune fille qu'ils ont massacré, à la différence que, grâce à ses études, elle avait une possibilité d'atteindre la middle class indienne. L'indignation se tait, le misérabilisme arrive.

Il n'y a plus guère de manifestations.

Il nous reste les petites phrases : le député et leader du  Samajwadi Party (le Parti Socialiste) Abu Azmi s'est dit tout à fait en accord avec les propos de Mohan Bhagwat (leader du RSS, organisation nationaliste hindou paramilitaire), selon lesquels les viols se produisaient dans l'Inde moderne et urbaine et point du tout dans l'Inde traditionnaliste et rurale. Il a ajouté que les femmes ne devaient pas porter de vêtements provocants et ne pas sortir seules le soir. Malgré les différences idéologiques avec le RSS et le BJP, il a souligné la similarité de leurs points de vue relatif aux femmes.

Notons toutefois que le fils dudit Abu Azmi s'est immédiatement excusé publiquement pour les propos de son père ; et aussi que Abu Azmi a pour belle fille une actrice bollywoodienne, Ayesha Takia, qui, s'autorise-t-on à déduire, ne cache pas toujours autant que Beau-Papa ne le souhaiterait, les charmes dont la nature l'a heureusement pourvue.

Ayesha avait twitté, en belle-fille au bord de la crise de nerfs :

Les commentaires faits par d'autres, même proches de moi, quand ils sont réactionnaires, ne reflètent pas mon point de vue.


Je suis un individu et j'ai mes idées qui ne coincident pas du tout avec des points de vues réactionnaires.


Le lendemain, elle ajoutait (après discussion en couple ?) :

Mon beau père est le chef de la famille, nous l'aimons et le respectons. J'ai mon propre avis qui n'a pas à coincider avec celui de tout le monde, même quand il s'agit de quelqu'un que j'aime et respecte profondément.


Mmmmm.

Le SP a également désapprouvé les propos de Abu Azmi. (qui s'en moque)



vendredi 11 janvier 2013

Pakistan : Les Etats Unis ne veulent pas intervenir en tiers entre l'Inde et le Pakistan

Les Etats Unis se contentent pour l'instant d'exhorter les deux Etats au dialogue, dans le cadre des tensions sur la zone frontalière.


Source : Times of India


mercredi 9 janvier 2013

Jammu et Kashmir : tension à la frontière après le meurtre de deux soldats Indiens

Les corps de deux soldats indiens mutilés ont été retrouvés à la frontière indo-pakistanaise, dans l'Etat de Jammu et Kashmir.

Les deux corps étaient mutilés, et l'un des deux décapités. Ils ont été tués par des soldats pakistanais. 

Profitant de l'épais brouillard, une petite troupe de soldats pakistanais auraient franchis la frontière avant d'être repoussés par les soldats indiens. Dans les tirs qui se sont ensuivis, deux soldats indiens ont été tués. Les corps ont ensuite été retrouvés mutilés.

Selon un communiqué de l'Armée indienne, les troupes pakistanaises auraient franchi la frontière à plusieurs reprises, celle-ci étant la dernière en date.

Il s'agit d'une grave provocation de l'armée pakistanaise. Selon le ministre des Affaires Etrangères Salman Khurshid, l'Inde donnera bientôt une "réponse proportionnée".

Source : Times of India

mercredi 2 janvier 2013

Punjab, faux-monnayeurs : des trafiquants de drogue introduiraient de la fausse monnaie en Inde pour le compte du Pakistan


Selon la National Investigation Agency (NIA), le Pakistan utiliserait des trafiquants de drogues pour introduire de la fausse monnaie en Inde. 

Le dossier, présenté à une chambre spécial de la Cour de Justice de Mohali au Punjab, stipule que les services secrets pakistanais utilisent des trafiquants de drogue au Penjab.

La police du Penjab a arrêté les accusés en possession de 11 kg d'héroïne, de fausse monnaie indienne, 225 000 roupies, des armes et un téléphone mobile avec une carte SIM pakistanaise. C'est le NIA qui s'est chargé de l'affaire, vu ses ramifications internationales.

Les trafiquants ont été identifiés comme agents des services secrets Pakistanais. Ils ont reconnu avoir déjà introduit de la fausse monnaie en Inde.

Source : Hindustan Times