Affichage des articles dont le libellé est décembre 2012. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est décembre 2012. Afficher tous les articles

vendredi 11 janvier 2013

Delhi, viol : la jeune fille avait écrit le nom de ses agresseurs

A l'hôpital, la victime du viol collectif a eu le temps d'écrire le nom de quatre de ses agresseurs : Ram Singh, Mukesh, Vinay and Akshay.

Elle les a entendu se nommer durant l'agression.  Le papier sur lequel elle a écrit les noms a été signé par la magistrate qui l'a auditionnée à l'hôpital.

Source : Times of India

Droit des femmes : une communauté villageoise du Rajasthan dénie aux jeunes filles le droit de danser aux mariages ou d'avoir un portable

Une communauté locale (ville de Salumbar, district d'Udaipur ) du Rajasthan interdit désormais aux jeunes filles d'avoir des portables, ainsi que de chanter et danser lors des mariages.

Dans cette communauté, les jeunes gens et jeunes filles ne seront pas autorisés à se marier sans le consentement des parents et en dehors de leur communauté.

Des actions punitives sont prévues pour les jeunes filles qui ne respectent pas ces règles.


Source : Hindustan Times

Delhi, viol : les victimes sont responsables de leur agression, dit l'avocat

L'avocat des accusés estime que les victimes sont responsables de l'agression, dans la mesure où elles n'avaient pas à se trovuer dehors à cette heure de la nuit.

Le compagnon de la jeune fille est selon lui responsable de ce qui est arrivé. L'avocat a affirmé n'avoir jamais eu connaissance d'un seul cas dans lequel une "femme respectable" ait été violée".

Source : Bloomberg 

mercredi 9 janvier 2013

Delhi, viol : un gourou estime que la jeune fille et ses agresseurs partagent la responsabilité du viol


Les propos sexistes et réactionnaires d'un leader spirituel hindou déchainent (à nouveau) les réseaux sociaux.

Cette fois, c'est le gourou Asaram Bapu qui, mardi, a exprimé trop crûment le fond de sa pensée lors d'un rassemblemant près de Sawai Madhopur au Rajasthan . Selon lui, la jeune fille partage la responsabilité de son agression. En effet, elle aurait du chanter des "Saraswati mantra" au lieu de monter dans le bus après avoir été au cinéma avec son fiancé.

Et même en admettant qu'elle soit monté dans le bus.... "Elle aurait dû invoquer le nom de Dieu et prendre la main de l'un des hommes en disant : "je vous considère comme mon frère" et dire aux deux autres : "frère, je suis impuissant, tu es mon frère, mon frère religieux". Elle aurait dû invoquer le nom de Dieu et tenir leurs mains et leurs pieds ... alors la faute ne serait pas arrivé".

La remarque a provoqué la fureur de nombreux militants. Mardi en fin de journée, le gourou s'est comparé à un éléphant ne daignant même pas regarder les chiens qui aboient autour de lui. Néanmoins, la plupart des partis politiques n'ont pas manqué de critiquer ses propos. Ainsi que de nombreuses stars de Bollywood. (1)

Cependant, plus tard dans la journée du mardi, Asaram Bapu s'est défendu, et d'avoir critiqué la jeune fille, arguant qu'il n'était pas aussi cruel (ses propos auraient été repris hors contexte, et donc déformé), et d'avoir traité les médias de chiens.


(1) http://www.hindustantimes.com/Entertainment/Tabloid/Bollywood-stars-hit-out-at-Asaram-Bapu-s-controversial-remark/Article1-986819.aspx



Source : Times of India

mardi 1 janvier 2013

Delhi, viol : la suite

Les médias ne lâchent pas le morceau.

Les charges contre les coupables du viol de la jeune fille seront soumises à la cour jeudi. La police fera citer 30 témoins.

La famille de la victime, harcelée, jette l'éponge et quitte Delhi. Trop de gens viennent leur rendre visite. Ils ont décidé de retourner dans leur village. Ainsi en a également décidé l'ami de la jeune fille, agressé en même temps qu'elle, et qui , beaucoup moins durement blessé, lui a survécu.

Les partis politiques se livrent à une surenchère de propositions de mesures contre le viol. 
Les khap panchayats (conseils communautaires extrêmement traditionalistes) sont en faveur de la peine de mort pour les violeurs. 
Le ministre de l'Intérieur du gouvernement (coalition de partis de centre gauche) appelle à une concertation générale.
Le BJP (droite nationaliste) propose la castration chimique ou la mort.
Le Chief Minister du Tamil Nadu a prescrit les mesures les plus sévères contre les violeurs et agresseurs sexuels.
L'heure est à la rodomontade empressée ; il ne sera pas dit que les politiques indiens ne prennent pas l'affaire au sérieux.


Des manifestations contre le viol ont eu lieu au Bihar, à Patna

Le réalisateur Ramana Gaddam va réaliser un film sur le sujet pour, dit-il, envoyer un message fort au gouvernement et au public.


Un hopital du Gujarat a refusé de recevoir une jeune fille de 14 ans violée

Une jeune fille handicapée mentale de 17 ans a été violée.

Il y a maintenant 6 témoins qui corroborent la thèse de la police dans l'affaire de la mort du policier. Il a bel et bien été frappé par des manifestants. Toujours concernant la police, deux personnes arrêtées durant les manifestations accusent la police de les avoir malmenés et humiliés. Il aurait été dit à la jeune femme : "Tu n'as pas été violée, alors pourquoi es-tu si excitée d'aller manifester".

Un homme a tenté de déposer une bombe au domicile de l'un des principaux accusés du viol. 


Les anglophones apprécieront l'article du site News That Matter Not : Comment la police de Delhi a réussi à résoudre d'un seul coup tous les cas de viol : toutes les victimes sont en garde à vue.


Le viol dont il est question est celui d'une étudiante en kinésithérapie de 23 ans, perpétré le 16 décembre 2012. Il a été suivi de manifestations à Delhi. L'étudiante, transportée à Singapour, est décédée le 29 décembre.


Delhi, viol : Pétition contre un rappeur indien misogyne


Un rappeur indien a dû annuler un concert à Gurgaon, en raion d'une pétition circulant sur Internet, l'accusant de promouvoir le viol.

La pétition émane de l'écrivain et blogueuse Kalpana Misra, via le site Change.org, et reprend les termes obscènes et violents de la chanson du rappeur Yo Yo Honey Singh, avant d'appeler au boycott dudit rappeur.

Lecteur, si tu l'ignorais, il est temps de porter ce fait à ta connaissance : il existe un rap indien. Et Yo Yo Honey Singh n'en est pas l'un des moindres représentants.  Originaire de Hoshiarpur, Punjab, il a étudié à Londres, il chante en mélangeant l'anglais et le Punjabi, et il a gagné des prix internationaux, tel le Brit Asia Best International Act 2012 et le UK AMA Best International Album 2012. Le tableau ne serait pas complet sans une participation récente à des films de Bollywood récents et populaires.

Ses chansons lui ont valu le surnom de Rape Rapper, ce qui peut se traduit, sans l'euphonie qui fait le charme de l'expression, par "le rappeur du viol". En cause, une chanson dont voici une traduction anglaise censurée :

The lyrics of the song C***:
Aja teri ch*** maroon
Tere sir se chu**** ka bhoot utaroon
Cho**** key baad tujhe jutey maroon
Tere mooh main apna l*** dey key mo*** maroon (yeah)

En anglais :
Come, I'll f*** you,
Exorcise you of the ghost of getting f*****,
After f****** you, I'll hit you with a shoe,
I'd put my d*** in your mouth, and then p*** on you

La poésie étant notoirement difficile à traduire, nous en resterons là, pour ne pas tenter de traduire une traduction, ce qui en affaiblirait le sens, toutefois non sans insister sur laprésence répétée d'une célèbre expression anglaise commençant par f, qui donne (en punjabi) la tonalité globale du texte (dont il faut saluer l'actualité : Yo Yo Honey Singh est bien le frère par l'esprit d'Orelsan, dont des esprits obtus décrièrent un temps la poésie).

La vidéo y afférante montre une jeune femme très dévêtue et très obligeante pour le rappeur.

Twitter, comme on l'imagine aisément, soutient la pétition. Ainsi qu'un grand nombre de journalistes, qui établissent un lien direct entre de telles chansons et les violences faites aux femmes en Inde. L'appel au boycott du chanteur et de l'hotel a amené celui-ci à annuler sa prestation.

Source : Hindustan Times

lundi 31 décembre 2012

Delhi, Gurgaon, manifestation : quatre étudiants brûlés


Quatre étudiants de Gurgaon ont été sérieusement brulés en tentant de mettre le feu à une effigie du Premier Ministre Manmohan Singh, toujours dans le cadre des protestations qui ont suivies le viol et le meurtre de la jeune étudiante.

Une partie du kérosène dont ils ont aspergé la photo du Premier Ministre est tombée sur eux. Brûlés à la figure, aux mains et sur les jambes, ils ont été transporté à l'hôpital.



Source : Times of India

Delhi, viol : violences durant la manifestation de dimanche


Les manifestations qui ne cessent pas depuis le viol et le meurtre brutal de l'étudiante ont pris à nouveau un tour violent dimanche. Des protestataires ont tenté de briser les barricades de la police et jeté des pierres sur celle-ci.

Les manifestants se sont réunis hier à Jantar Mantar, tout près de Connaught Place. Un groupe de supposés membres de Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad (ABVP — un mouvement d'étudiant proche du parti nationaliste hindu Rashtriya Swayamsevak Sangh, et soutien du BJP) s'est violemment confronté à la police.

Un premier groupe d'individu, agitant des bannières du ABVP, a tenté de se diriger vers Connuaght Place, interdite, avant d'être repoussé par la police etde reprendre la marche avec les autres amnifestants.

Puis un deuxième groupe d'individu a alors tenté de forcer les bannières mises en place par la police, qui a du appeler du renfort.

Cinq personnes ont été arrêtés, parmi lesquels Rohit Chahal, le secrétaire de ABVP.

Les manifestants continuent de demander des lois contre le viol plus sévères et des mesures de protection des femmes plus effectives.


Source : India Today

dimanche 30 décembre 2012

Inde, viol : 20 nouveaux viols à Delhi depuis celui de la jeune fille décédée



Pendant les deux semaines d'indignation à Delhi, plus de 20 viols ont été commis.

Le 17 décembre, une petite fille de six ans a été violée par un voisin dans la zone de Turkman Gate. Une femme de 24 ans a été violée par un voisin à New Ashok Nagar. Une petite fille de 3 ans a été droguée et violée dans une école maternelle de Vashisht Park.

Le 18 décembre : une mineur a été violée par son père à Sonia Vihar. Une jeune fille de 19 ans a été violée par une ami à New friend Colony. Une domestique a été violée à Rajouri Garden.

Et ainsi de suite.

Tous ces viols sont ceux dont les journaux ont parlé.

C'est à partir de 2005 que Delhi est devenue la "capitale du viol", avec 660 cas. En 2009, le nombre a baissé jusqu'à 452, pour remonter à 572 cas en 2011 et 661 cette année. Dans une écrasante majorité de cas, la victime a été violée par un proche.

La police de Delhi est sur le point de mettre en place des mesures pour faire baisser ces chiffres.

Cependant, des responsables objectent que lorsque la victime est connue par le violeur, les cas sont impossibles à prévenir. Sur les 661 cas de cette année, 591 se sont produits au domicile de l'accusé ou de la victime. Dans 30% des cas, les accusés sont des voisins. Ils peut aussi s'agir de père, beau-père, ex-mari, oncle, propriétaires et employeurs.

Les mesures prises par la police incluent la création de poste de police avec personnel féminin dans les campus nord et sud et des forgonettes de police près des écoles de filles.

Les manifestants réclament, entre autres, des actions pour changer les mentalités. Un souci qui n'est pas nouveau en Inde (1).

1. http://articles.timesofindia.indiatimes.com/2012-01-03/hubli/30583811_1_sexual-desire-clothes-respect-women


Source : Hindustan Times

Delhi, viol : Shah Rukh Khan déplore que le viol incarne la sexualité dans la culture indienne




Après le décès de la jeune fille violée qui a mis en émoi le pays, la superstar bollywoodienne Shah Rukh Khan n'a pas maché ses mots sur twitter.



Nous n'avons pu te sauver mais quelle voix immense est la tienne, courageuse petite fille. Cette voix nous dit que le viol n'est ni une aberration ni une erreur.



 Le viol incarne la sexualité, telle que notre société et notre culture l'ont définie. je suis désolé de faire partie de cette société et de cette culture.

Delhi, viol : la responsable du gouvernement de Delhi forcée de quitter la veillée funèbre en l'honneur de la jeune fille


Sheila Dikshit, chef du gouvernement de l'état de Delhi, huée par la foule des manifestants, a du battre en retraite précipitamment samedi.

Alors qu'elle venait d'arriver à Jantar Mantar, vers 2 heures de l'après midi, pour allumer une bougie et rendre hommage à la jeune fille, Sheila Dikshit a été obligée de quitter les lieux presque immédiatement, devant une foule en colère, non sans avoir eu le temps d'allumer une bougie et de prononcer une prière.

Remettons-nous dans le contexte : des étudiants de Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad (ABVP — un mouvement d'étudiant proche du parti nationaliste hindu Rashtriya Swayamsevak Sangh, et soutien du BJP, adversaire du Parti du Congrès, dont Sheila est un membre éminent) ont commencé à crier des slogans dès son arrivée. Ils ont ainsi attirés l'attention d'autres manifestants qui se sont joints à eux.

Les manifestants (surtout des étudiants) lui reprochent de se montrer maintenant que tout est fini, dans un but politique. Selon Kavita Krishnan de la All India Progressive Women’s Association, sa solidarité serait creuse. Le gouvernement a fait beaucoup d'erreurs.

D'autres étudiants ne sont pas d'accord avec les huées qui ont obligé la responsable du gouvernement de l'état à se retirer. Elle aurait du être autorisée à participer à la veillée en l'honneur de la jeune fille assassinée.


Source : Hindustan Times

Delhi, viol : des manifestations à Mumbai aussi


A Mumbai, des manifestations ont demandé justice pour la jeune fille violée.

Alors que des milliers de personnes se réunissent à Delhi pour exprimer leur colère, des manifestations ont également eu lieu à Mumbai.

 A Shivaji Park, les manifestants ont organisé une chaine humaine et marché en demandant justice pour la jeune fille. Le nombre de particpants n'a cessé d'augmenté, Twitter et Facebook relayant l'information au fur et à mesure. Les participants portaient un ruban noir au bras.

Plus de 900 personnes ont participé à une marche de Juhu beach à Kaifi Azmi Park, en formulant des demandes similaires. Ils ont été rejoint par deux stars de Bollywood, Shabana Azmi et Mahesh Bhatt.

Source : Hindustan Times


Lire aussi :



Delhi, viol : accusés de meurtre, cinq des six agresseurs de la jeune fille pourraient encourir la peine de mort



Le décès de la jeune fille change tout pour au moins cinq des six accusés. Auparavant accusés de vol, viol en réunion et de tentative de meurtre, ils font maintenant face à des accusations de vols, viol en réunion et homicide avec violence, ce qui pourrait leur valoir la peine de mort, pourtant très rarement appliquée en Inde.

Les cinq hommes pourraient également être traduit devant un tribunal spécial, avec une procédure judiciaire accélérée.

En revanche, le plus jeune, mais aussi le plus violent d'entre eux, un mineur de 17 ans, sera jugé devant un tribunal pour mineur. Il encourt une peine de trois ans s'il est reconnu coupable, et ceci, non pas dans une prison, mais dans un centre éducatif. Le Juvenile Justice Act, dont relève le mineur, a pour but de rééduquer l'enfant, qui peut avoir commis un acte sous influence(1).

La police a effectué sur le mineur un test osseux, qui a confirmé sa minorité.

Le Juvenile Justice Act, promulgué en 2000, respecte les termes de la Commission des Droits de l'enfant de l'ONU.

1. http://www.hindustantimes.com/News-Feed/Chunk-HT-UI-IndiaSectionPage-DelhiGangrape/Most-brutal-among-rapists-he-won-t-even-have-to-go-to-jail/Article1-982557.aspx


Source : Hindustan Times

samedi 29 décembre 2012

Delhi, viol : le centre de Delhi fermé au public



La police de Delhi ferme à nouveau au public India Gate et les alentours, ainsi qu'une dizaine de stations de métro.

Dans l'attente de manifestations après l'annonce de la mort de la jeune fille victime d'un viol collectif, la police a fermé préventivement l'India Gate et toutes les avenues qui mènent à cette zone centrale : Rajpath, Vijay Chowk, Kamal Attaturk Marg.

De nombreux policiers ont été déployés sur Rajpath (large avenue qui relie l'India Gate au Ministère de l'Intérieur).

Dix stations de métro sont fermées pour une durée indéterminée : Pragati Maidan, Mandi House, Barakhamba Road, Rajiv Chowk, Patel Chowk, Central Secretariat, Udyog Bhawan, Race Course, Jor Bagh et Khan Market. L'objectif est d'empêcher les manifestants de rejoindre l'India Gate. C'est pourquoi les correspondances à Rajiv Chowk et Central Secretariat resteront ouvertes.

Les zones fermées sont celles où les plus violents des affrontements s'étaient déroulés dimanche dernier, et durant lesquelles le policier Subhash Tomar avait trouvé la mort.

Delhi, viol : le Premier Ministre exprime ses condoléances


Le premier Ministre Indien, Manmohan Singh, a exprimé samedi matin sa profonde tristesse à l'annonce du décès de la jeune fille et a présenté ses condoléances à la famille et à ses amis pour cette perte terrible. 

S'adressant à la nation, le Premier Ministre a exprimé son espoir de voir la classe politique et la société civile travailler à faire de l'Inde un pays plus sûr. Selon lui, le meilleur moyen de rendre hommage à la mémoire de la victime est de canaliser les émotions et l'énergie des jeunes que ce crime odieux a bouleversé en leur donnant un objectif constructif. Il est temps de faire en sorte que cette jeune fille ne soit pas morte en vain.

Il a ajouté qu'il étaitt nécessaire maintenant d'apaiser le débat et de s'interroger sur les modifications à effectuer dans les attitudes sociétales. Le gouvernement va examiner en priorité les mesures qui existent pour des crimes de ce types et prendre des mesures pour améliorer la sécurité des femmes.

Les médias et l'opinion publique indienne avaient reproché au gouvernement la lenteur de sa réaction après l'odieuse agression de la jeune fille ; il est manifeste que celui-ci diligente désormais des réactions propres à les satisfaire, et plus précisément la jeunesse de New Delhi, dont les débordements "d'émotions et d'énergie" (comme l'a dit Manmohan Singh) troublent la capitale indienne depuis plus d'une semaine.

Source : Times of India

Delhi, viol : la jeune fille est décédée à Singapour




La jeune fille de 23 ans victime d'un viol collectif à New Delhi est décédée dans la nuit de vendredi à samedi. Son corps doit être rapatrié samedi soir en Inde.

La lecture des médias indiens donnent sur son état de santé des renseignements contradictoires ; mais en plus des graves dommages intestinaux et de la septicémie, elle avait également eu un arrêt cardiaque et des dommages cérébraux ; ça et là il est question de liquide dans les poumons et d'une impossibilité de l'évacuer en raison de la baisse du taux de plaquettes.

Selon les médecins de l'hôpital de Singapour, l'étudiante est décédée vers 5 heures du matin à Singapour, près de deux semaines après l'agression sauvage dont elle a été victime.

«C'est avec une grande tristesse que nous annonçons que la patiente est décédée paisiblement», annonce l'hôpital Mount Elizabeth dans un communiqué. «Sa famille et des responsables de la Haute commission indienne étaient à son chevet. L'équipe de médecins, d'infirmières et du personnel de l'hôpital Mount Elizabeth se joignent à la famille dans sa douleur».

Le Premier ministre indien Manmohan Singh n'a, cette fois, pas manqué de réagir immédiatement et s'est dit profondément attristé par cette nouvelle ; il exhorte les manifestants à faire un usage constructif de leur colère.

Les agresseurs de la jeune fille feront face cette fois à des accusations de meurtre.


Source : Hindustan Times.


Lire aussi :


               

vendredi 28 décembre 2012

Un témoin surprise vient confirmer la thèse de la police



Après la réfutation par deux témoins de la thèse de la police selon laquelle le policier décédé aurait été frappé par des manifestants à Delhi, un troisième témoin favorable à la thèse de la police s'est fait connaître.

Ce témoin confirme que le constable Tomar a été agressé par 6 ou 7 hommes portant, et le détail est d'importance, des casquettes du Aam Aadmi Party (AAP).

Salim Alvi, 31 ans, originaire d' Uttar Pradesh, s'est présenté à la police après quatre jours de silence.
Il a déclaré à l' Hindustan Times jeudi après midi que, tandis qu'il manifestait à India gate, il a vu un groupe de policiers poursuivant des manifestants ; l'un d'entre eux s'est arrêté et a reçu une pierre ; le policier est tombé après que six ou sept hommes l'aient frappé à coup de pied et piétiné, avant de s'enfuir. Salim Alvi les a suivi et leur a demandé pourquoi ils se comportaient de manière aussi violence, et s'est entendu répondre que c'est comme cla que l'on manifestait.

Alvi explique que les deux témoins qui prétendent que l'homme n'a pas été agressé sont arrivés 10 minutes après. S'il a gardé le silence, c'est qu'il ne pensait pas que le constable mourrait et s'il parle maintenant, c'est qu'il veut dire la vérité après les mensonges des médias.

Mais, selon Manish Sisodia du AAP (le parti politique incriminé), Alvi a lui même été mêlé à des affaires curieuses. En juin, il a tenté de s'immoler par le feu lors d'une manifestation à laquelle participait Anna Hazare.

Alvi reconnait avoir soutenu au mouvement d'Anna Hazare mais explique l'avoir quitté quand Arvind Kejriwal a formé son parti, qui ne condamne pas la violence. Ce parti est précisément le Aam Aadmi Party, que plusieurs politiciens rendent responsables des violences de dimanche (1).

1. http://articles.economictimes.indiatimes.com/2012-12-26/news/36007962_1_baba-ramdev-yoga-guru-ramdev-congress-leader


Source : Hindustan Times

Viol à Delhi : les manifestations continuent



Malgré l'interdiction de manifester, jeudi 27 décembre, les manifestations demandant plus de justice dans la prise en charge des victimes de viol se sont poursuivies.

Hier, jeudi 27 décembre, les manifestants ont quitté Nizamuddin dans le sud de Delhi pour se diriger vers l'India Gate, mais ils ont été arrêté par des barrières de police en route.

Les étudiants ont poursuivi la manifestations sur place, avec banderoles et slogan, mais sans essayer de forcer les barricades de police. Selon eux, la police n'avait pas le droit de les empêcher de manifester dans toute la ville. Mais les incidents du week end (la mort d'un policier) ont incité au calme.

Les manifestants demandent la démission du Responsable de la police de Delhi, Neeraj Kumar, accusé d'avoir entravé le fonctionnement de la justice (1), le traitement rapide des affaires de viol, une session speciale du Parlement pour voter des lois fermes contre les abus sexuels et plus de sécurité pour les femmes.

1. http://1minuteeninde.blogspot.in/2012/12/delhi-viol-police-obstruction.html

Sources : India today

Manifestations à Delhi : le fils du Président de le République indienne gaffe et déchaine le web et la presse



Les propos tenus par Abhijit Mukherjee, le fils du président de la république indienne Pranab Mukherjee,  ont provoqué bien des débats hier à la télévision, dans les journaux et sur les réseaux sociaux.

Interviewé par une chaîne de télévision locale, il a employé les termes de "dented, painted women" pour qualifier les manifestantes (1). "C'est devenu une mode en Inde d'aller en discothèque, puis de défiler dans les rues en tenant des bougies et en protestant. Cela a peu à voir avec la réalité du terrain. Toutes ces très belles femmes maquillées qui défilent en protestant, je ne pense pas que ce soit des étudiantes". La signification de "dented and painted" ne semble claire pour personne, mais nettement péjorative.

Cette remarque dédaigneuse et sexiste envers les femmes qui manifestent actuellement à Delhi pour réclamer plus de fermeté dans la répression des viols en Inde et surtout à Delhi a provoqué un véritable tollé médiatique, et ce d'autant que le fils du président, membre du parlement du Bengale et du parlement indien est un représentant typique de la caste de "VIP" qui domine la politique indienne, contre laquelle se déchaine précisément l'ire des manifestants, qui blament le désintérêt de cette classe pour les préoccupations des indiens de la classe moyenne.

Tandis que les médias et twitter se déchainaient à l'envi sur le sujet, la soeur d'Abhijit, une artiste (2), a présenté immédiatement des excuses pour les propos de son frère, exprimant sa stupéfaction et sa tristesse. Elle a regretté l'insensibilité de son frère et ajouté que sa famille "n'était pas comme ça".

La plupart des politiciens y ont été de leur commentaire désaprobateur, dans un concert relativement unanime (3). Les commentaires ont été bon train sur twitter également. (4)

Plus tard dans la journée, Abhijit, comprenant, mais un peu tard, qu'il avait gaffé, s'est excusé et affirmé n'avoir voulu blesser personne et ne pas avoir eu d'intention spéciale en s'exprimant.

Le président aurait également sermonné son fils et l'aurait invité à plus de modération et de prudence lorsqu'il s'exprime sur ce type de sujet.

La jeune fille, victime du viol à l'origine des manifestations, est toujours entre la vie et la mort au Mount Elizabeth Hospital de Singapour.


http://timesofindia.indiatimes.com/videos/news/Presidents-son-calls-anti-rape-protesters-dented-painted/videoshow/17779763.cms

2. http://www.sharmisthamukherjee.com/

http://timesofindia.indiatimes.com/india/President-sons-sexist-remarks-kick-up-nationwide-storm/articleshow/17787328.cms

4. http://www.firstpost.com/india/painted-women-comment-gets-abhijit-mukherjee-trending-on-twitter-570595.html

Source : India Times