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samedi 5 janvier 2013

Delhi, viol : quelques révélations de l'ami de la jeune fille

Une semaine après le décès de la jeune étudiante sauvagement violée, son ami, apparu à la télévision pour la première fois, fait quelques révélations.

La police arrivée sur les lieux assez rapidement, a passé 30 minutes à tergiverser pour déterminer de quel secteur ils relevaient, sans démontrer aucune compassion ou inquiétude relativement aux deux jeunes gens à demi nus et à la jeune fille qui saignait abondamment. Ils ont ensuite emmenés les deux jeuens gens à l'hôpital de Safdarjung, éloigné, et non pas au plus proche hôpital privé. Plus tard, dans la voiture, ils n'ont pas essayé de l'aider, pour ne pas salir leurs uniformes, selon le jeune homme.

Mais les policiers n'ont pas été les seuls à ignorer la détresse des jeunes gens : les passants ne les ont pas davantage aidé, les véhicules rallentissaient en passant près d'eux, puis repartaient, et les piétons restaient à l'écart, à se demander ce qui avait pu se passer.

Selon le jeune homme, ce comportement s'explique par la crainte des personnes présentes d'avoir ensuite à témoigner au tribunal et d'être éventuellement harcelées et menacées. Il estime que le règlement devrait stipuler que les policiers emmènent le blessé à l'hôptital le plus proche et que les témoins ne devraient pas ètre harcelés.

Les choses, a-t-il estimé, ne changeront pas en allumant des bougies lors de manifestations. Cependant, tout ce qui se passe actuellement (la rapidité du procès, le désir apparent de réformer la loi) a lieu sous la pression des manifestants, qui obligent les politiciens à agir. Pour autant, il ne faut pas de nouvelles lois, mais simplement l'application des lois existantes.


Source : Times of India 

vendredi 4 janvier 2013

Delhi, viol : le plus violent des accusés sera-t-il libre dans trois ans ?


Un deuxième test osseux décidera du destin du plus jeune des six accusés, qui fut aussi le plus violent.

Un premier test osseux (faute d'une identité claire et d'une date de naissance certaine) avait confirmé sa minorité. Il serait donc jugé à part, par la justice des Mineurs, et il encourt au maximum trois ans dans un centre de rééducation. Mais une fois majeur, il ne pourra ni rester dans ce centre de rééducation, ni être transféré dans une prison pour majeurs (en raison de sa condamnation devant une juridiction pour mineur).


En outre, sa violence et sa cruauté ont été révélée. Le mineur a violé deux fois la jeune fille et a arraché ses intestins. De ce fait, les médias indiens et les manifestants renaclent à l'idée de sa libération précoce.

 D'où ce nouveau test osseux. Quel en sera le résultat ?

jeudi 3 janvier 2013

Delhi, viol : Selon le Ministre de la Justice indien, la rapidité du procès ne doit pas se faire au prix de son équité


Près d'une semaine après le décès de l'étudiante de 23 ans, et trois semaines après son agression, la première des cinq Cours de Justice spécialement dédiées aux cas de viols a été inaugurée aujourd'hui. 

La vague d'émotion qui déferle à Delhi depuis le meurtre de la jeune fille ne faiblit pas ; elle va peut-être servir à ce que les meurtriers de cette jeune fille atrocement violentée soient punis comme il se doit. Cinq Tribunaux spéciaux pour traiter les cas de viol selon une procédure accélerée doivent voir le jour et le premier d'entre eux, qui a ouvert aujourd'hui, a été inaugurée par le Ministre de la justice indien, Altamas Kabir.

Ce dernier a dit comprendre la colère populaire, mais, devant les membres du tribunal de Saket, il a ajouté : "La rapidité du procès ne doit pas se faire au prix  de son équité. Ne perdons pas de vue qu'une personne est présumée innocente jusqu'a ce qu'elle ait été jugée coupable".

Etant donné que les avocats du tribunal ont refusé de défendre les accusés, le gouvernement va devoir procéder aux nominations lui même (et les imposer).

Source : The Hindu.

mercredi 2 janvier 2013

Delhi : marche silencieuse pour la victime du viol

Des centaines de femmes ont participé mercredi 2 janvier à une marche silencieuse pour demander justice pour la jeune fille victime du viol. Un groupe de personne ont entamé une grève de la faim à Jantar Mantar.


Source : India Times

Delhi, viol : pas d'avocats pour les accusés

Les accusés du viol de la jeune fille n'auront pas d'avocat....

Les avocats ont décidés qu'aucun avocat ne défendrait les accusés, selon Sanjat Kumar, avocat au barreau de Saket, où le procès devrait se dérouler.

En restant à l'écart du procès, les 2500 avocats dudit barreau veulent assurer une justice rapide et s'éviter l'immoralité de défendre les accusés.

Gageons qu'ils ne sont guère pressés de défendre les accusés, dans le contexte émotionnel actuel. 

Source : India Times.

mardi 1 janvier 2013

Delhi, viol : la suite

Les médias ne lâchent pas le morceau.

Les charges contre les coupables du viol de la jeune fille seront soumises à la cour jeudi. La police fera citer 30 témoins.

La famille de la victime, harcelée, jette l'éponge et quitte Delhi. Trop de gens viennent leur rendre visite. Ils ont décidé de retourner dans leur village. Ainsi en a également décidé l'ami de la jeune fille, agressé en même temps qu'elle, et qui , beaucoup moins durement blessé, lui a survécu.

Les partis politiques se livrent à une surenchère de propositions de mesures contre le viol. 
Les khap panchayats (conseils communautaires extrêmement traditionalistes) sont en faveur de la peine de mort pour les violeurs. 
Le ministre de l'Intérieur du gouvernement (coalition de partis de centre gauche) appelle à une concertation générale.
Le BJP (droite nationaliste) propose la castration chimique ou la mort.
Le Chief Minister du Tamil Nadu a prescrit les mesures les plus sévères contre les violeurs et agresseurs sexuels.
L'heure est à la rodomontade empressée ; il ne sera pas dit que les politiques indiens ne prennent pas l'affaire au sérieux.


Des manifestations contre le viol ont eu lieu au Bihar, à Patna

Le réalisateur Ramana Gaddam va réaliser un film sur le sujet pour, dit-il, envoyer un message fort au gouvernement et au public.


Un hopital du Gujarat a refusé de recevoir une jeune fille de 14 ans violée

Une jeune fille handicapée mentale de 17 ans a été violée.

Il y a maintenant 6 témoins qui corroborent la thèse de la police dans l'affaire de la mort du policier. Il a bel et bien été frappé par des manifestants. Toujours concernant la police, deux personnes arrêtées durant les manifestations accusent la police de les avoir malmenés et humiliés. Il aurait été dit à la jeune femme : "Tu n'as pas été violée, alors pourquoi es-tu si excitée d'aller manifester".

Un homme a tenté de déposer une bombe au domicile de l'un des principaux accusés du viol. 


Les anglophones apprécieront l'article du site News That Matter Not : Comment la police de Delhi a réussi à résoudre d'un seul coup tous les cas de viol : toutes les victimes sont en garde à vue.


Le viol dont il est question est celui d'une étudiante en kinésithérapie de 23 ans, perpétré le 16 décembre 2012. Il a été suivi de manifestations à Delhi. L'étudiante, transportée à Singapour, est décédée le 29 décembre.


Delhi, viol : Pétition contre un rappeur indien misogyne


Un rappeur indien a dû annuler un concert à Gurgaon, en raion d'une pétition circulant sur Internet, l'accusant de promouvoir le viol.

La pétition émane de l'écrivain et blogueuse Kalpana Misra, via le site Change.org, et reprend les termes obscènes et violents de la chanson du rappeur Yo Yo Honey Singh, avant d'appeler au boycott dudit rappeur.

Lecteur, si tu l'ignorais, il est temps de porter ce fait à ta connaissance : il existe un rap indien. Et Yo Yo Honey Singh n'en est pas l'un des moindres représentants.  Originaire de Hoshiarpur, Punjab, il a étudié à Londres, il chante en mélangeant l'anglais et le Punjabi, et il a gagné des prix internationaux, tel le Brit Asia Best International Act 2012 et le UK AMA Best International Album 2012. Le tableau ne serait pas complet sans une participation récente à des films de Bollywood récents et populaires.

Ses chansons lui ont valu le surnom de Rape Rapper, ce qui peut se traduit, sans l'euphonie qui fait le charme de l'expression, par "le rappeur du viol". En cause, une chanson dont voici une traduction anglaise censurée :

The lyrics of the song C***:
Aja teri ch*** maroon
Tere sir se chu**** ka bhoot utaroon
Cho**** key baad tujhe jutey maroon
Tere mooh main apna l*** dey key mo*** maroon (yeah)

En anglais :
Come, I'll f*** you,
Exorcise you of the ghost of getting f*****,
After f****** you, I'll hit you with a shoe,
I'd put my d*** in your mouth, and then p*** on you

La poésie étant notoirement difficile à traduire, nous en resterons là, pour ne pas tenter de traduire une traduction, ce qui en affaiblirait le sens, toutefois non sans insister sur laprésence répétée d'une célèbre expression anglaise commençant par f, qui donne (en punjabi) la tonalité globale du texte (dont il faut saluer l'actualité : Yo Yo Honey Singh est bien le frère par l'esprit d'Orelsan, dont des esprits obtus décrièrent un temps la poésie).

La vidéo y afférante montre une jeune femme très dévêtue et très obligeante pour le rappeur.

Twitter, comme on l'imagine aisément, soutient la pétition. Ainsi qu'un grand nombre de journalistes, qui établissent un lien direct entre de telles chansons et les violences faites aux femmes en Inde. L'appel au boycott du chanteur et de l'hotel a amené celui-ci à annuler sa prestation.

Source : Hindustan Times

lundi 31 décembre 2012

Delhi, Gurgaon, manifestation : quatre étudiants brûlés


Quatre étudiants de Gurgaon ont été sérieusement brulés en tentant de mettre le feu à une effigie du Premier Ministre Manmohan Singh, toujours dans le cadre des protestations qui ont suivies le viol et le meurtre de la jeune étudiante.

Une partie du kérosène dont ils ont aspergé la photo du Premier Ministre est tombée sur eux. Brûlés à la figure, aux mains et sur les jambes, ils ont été transporté à l'hôpital.



Source : Times of India

Delhi, viol : violences durant la manifestation de dimanche


Les manifestations qui ne cessent pas depuis le viol et le meurtre brutal de l'étudiante ont pris à nouveau un tour violent dimanche. Des protestataires ont tenté de briser les barricades de la police et jeté des pierres sur celle-ci.

Les manifestants se sont réunis hier à Jantar Mantar, tout près de Connaught Place. Un groupe de supposés membres de Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad (ABVP — un mouvement d'étudiant proche du parti nationaliste hindu Rashtriya Swayamsevak Sangh, et soutien du BJP) s'est violemment confronté à la police.

Un premier groupe d'individu, agitant des bannières du ABVP, a tenté de se diriger vers Connuaght Place, interdite, avant d'être repoussé par la police etde reprendre la marche avec les autres amnifestants.

Puis un deuxième groupe d'individu a alors tenté de forcer les bannières mises en place par la police, qui a du appeler du renfort.

Cinq personnes ont été arrêtés, parmi lesquels Rohit Chahal, le secrétaire de ABVP.

Les manifestants continuent de demander des lois contre le viol plus sévères et des mesures de protection des femmes plus effectives.


Source : India Today

Delhi, viol : tour d'horizon

Les manifestations et l'émotion provoquées par le viol ne désarment pas. Il y a une forme d'acharnement émotionnel dans la façon dont les médias ne lâchent pas le sujet, même si, à la télévision, d'autres sujets commencent à faire surface.

Quoiqu'il en soit, voilà, brièvement, les dernières news sur le sujet :

Comment punir l'accusé mineur, le plus violent de tous ?

La mère de la victime, en état de choc, a été admise à l'hopital.

La famille de la victime reste cloitrée chez elle, harcelée par les curieux.

Une nouvelle polémique apparait : était-il pertinent de transporter la jeune fille à Singapour dans son état ? Ou bien n'aurait-il pas fallu la transporter plus tôt ?

Les cas de viols sont très médiatisés ; des histoires toutes plus atroces les unes que les autres sont rapportées par les journaux, dans une surenchère sordide et émotionnelle.

Les médias s'interrogent sur les nouvelles mesures effectivement prises par le gouvernement pour assurer la sécurité des femmes : quelles sont-elles ? Il s'agit plus de déclarations d'intentions que de mesures concrètes. L'une d'entre elle, le lancement d'un numéro de téléphone spécial pour les femems, fait l'objet d'informations contradictoires :  selon certains médias elle a été lancée, selon d'autres, le lancement a échoué.


dimanche 30 décembre 2012

Delhi, viol : la responsable du gouvernement de Delhi forcée de quitter la veillée funèbre en l'honneur de la jeune fille


Sheila Dikshit, chef du gouvernement de l'état de Delhi, huée par la foule des manifestants, a du battre en retraite précipitamment samedi.

Alors qu'elle venait d'arriver à Jantar Mantar, vers 2 heures de l'après midi, pour allumer une bougie et rendre hommage à la jeune fille, Sheila Dikshit a été obligée de quitter les lieux presque immédiatement, devant une foule en colère, non sans avoir eu le temps d'allumer une bougie et de prononcer une prière.

Remettons-nous dans le contexte : des étudiants de Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad (ABVP — un mouvement d'étudiant proche du parti nationaliste hindu Rashtriya Swayamsevak Sangh, et soutien du BJP, adversaire du Parti du Congrès, dont Sheila est un membre éminent) ont commencé à crier des slogans dès son arrivée. Ils ont ainsi attirés l'attention d'autres manifestants qui se sont joints à eux.

Les manifestants (surtout des étudiants) lui reprochent de se montrer maintenant que tout est fini, dans un but politique. Selon Kavita Krishnan de la All India Progressive Women’s Association, sa solidarité serait creuse. Le gouvernement a fait beaucoup d'erreurs.

D'autres étudiants ne sont pas d'accord avec les huées qui ont obligé la responsable du gouvernement de l'état à se retirer. Elle aurait du être autorisée à participer à la veillée en l'honneur de la jeune fille assassinée.


Source : Hindustan Times

Delhi, viol : accusés de meurtre, cinq des six agresseurs de la jeune fille pourraient encourir la peine de mort



Le décès de la jeune fille change tout pour au moins cinq des six accusés. Auparavant accusés de vol, viol en réunion et de tentative de meurtre, ils font maintenant face à des accusations de vols, viol en réunion et homicide avec violence, ce qui pourrait leur valoir la peine de mort, pourtant très rarement appliquée en Inde.

Les cinq hommes pourraient également être traduit devant un tribunal spécial, avec une procédure judiciaire accélérée.

En revanche, le plus jeune, mais aussi le plus violent d'entre eux, un mineur de 17 ans, sera jugé devant un tribunal pour mineur. Il encourt une peine de trois ans s'il est reconnu coupable, et ceci, non pas dans une prison, mais dans un centre éducatif. Le Juvenile Justice Act, dont relève le mineur, a pour but de rééduquer l'enfant, qui peut avoir commis un acte sous influence(1).

La police a effectué sur le mineur un test osseux, qui a confirmé sa minorité.

Le Juvenile Justice Act, promulgué en 2000, respecte les termes de la Commission des Droits de l'enfant de l'ONU.

1. http://www.hindustantimes.com/News-Feed/Chunk-HT-UI-IndiaSectionPage-DelhiGangrape/Most-brutal-among-rapists-he-won-t-even-have-to-go-to-jail/Article1-982557.aspx


Source : Hindustan Times

samedi 29 décembre 2012

Delhi, viol : le centre de Delhi fermé au public



La police de Delhi ferme à nouveau au public India Gate et les alentours, ainsi qu'une dizaine de stations de métro.

Dans l'attente de manifestations après l'annonce de la mort de la jeune fille victime d'un viol collectif, la police a fermé préventivement l'India Gate et toutes les avenues qui mènent à cette zone centrale : Rajpath, Vijay Chowk, Kamal Attaturk Marg.

De nombreux policiers ont été déployés sur Rajpath (large avenue qui relie l'India Gate au Ministère de l'Intérieur).

Dix stations de métro sont fermées pour une durée indéterminée : Pragati Maidan, Mandi House, Barakhamba Road, Rajiv Chowk, Patel Chowk, Central Secretariat, Udyog Bhawan, Race Course, Jor Bagh et Khan Market. L'objectif est d'empêcher les manifestants de rejoindre l'India Gate. C'est pourquoi les correspondances à Rajiv Chowk et Central Secretariat resteront ouvertes.

Les zones fermées sont celles où les plus violents des affrontements s'étaient déroulés dimanche dernier, et durant lesquelles le policier Subhash Tomar avait trouvé la mort.

vendredi 28 décembre 2012

Un témoin surprise vient confirmer la thèse de la police



Après la réfutation par deux témoins de la thèse de la police selon laquelle le policier décédé aurait été frappé par des manifestants à Delhi, un troisième témoin favorable à la thèse de la police s'est fait connaître.

Ce témoin confirme que le constable Tomar a été agressé par 6 ou 7 hommes portant, et le détail est d'importance, des casquettes du Aam Aadmi Party (AAP).

Salim Alvi, 31 ans, originaire d' Uttar Pradesh, s'est présenté à la police après quatre jours de silence.
Il a déclaré à l' Hindustan Times jeudi après midi que, tandis qu'il manifestait à India gate, il a vu un groupe de policiers poursuivant des manifestants ; l'un d'entre eux s'est arrêté et a reçu une pierre ; le policier est tombé après que six ou sept hommes l'aient frappé à coup de pied et piétiné, avant de s'enfuir. Salim Alvi les a suivi et leur a demandé pourquoi ils se comportaient de manière aussi violence, et s'est entendu répondre que c'est comme cla que l'on manifestait.

Alvi explique que les deux témoins qui prétendent que l'homme n'a pas été agressé sont arrivés 10 minutes après. S'il a gardé le silence, c'est qu'il ne pensait pas que le constable mourrait et s'il parle maintenant, c'est qu'il veut dire la vérité après les mensonges des médias.

Mais, selon Manish Sisodia du AAP (le parti politique incriminé), Alvi a lui même été mêlé à des affaires curieuses. En juin, il a tenté de s'immoler par le feu lors d'une manifestation à laquelle participait Anna Hazare.

Alvi reconnait avoir soutenu au mouvement d'Anna Hazare mais explique l'avoir quitté quand Arvind Kejriwal a formé son parti, qui ne condamne pas la violence. Ce parti est précisément le Aam Aadmi Party, que plusieurs politiciens rendent responsables des violences de dimanche (1).

1. http://articles.economictimes.indiatimes.com/2012-12-26/news/36007962_1_baba-ramdev-yoga-guru-ramdev-congress-leader


Source : Hindustan Times

Viol à Delhi : les manifestations continuent



Malgré l'interdiction de manifester, jeudi 27 décembre, les manifestations demandant plus de justice dans la prise en charge des victimes de viol se sont poursuivies.

Hier, jeudi 27 décembre, les manifestants ont quitté Nizamuddin dans le sud de Delhi pour se diriger vers l'India Gate, mais ils ont été arrêté par des barrières de police en route.

Les étudiants ont poursuivi la manifestations sur place, avec banderoles et slogan, mais sans essayer de forcer les barricades de police. Selon eux, la police n'avait pas le droit de les empêcher de manifester dans toute la ville. Mais les incidents du week end (la mort d'un policier) ont incité au calme.

Les manifestants demandent la démission du Responsable de la police de Delhi, Neeraj Kumar, accusé d'avoir entravé le fonctionnement de la justice (1), le traitement rapide des affaires de viol, une session speciale du Parlement pour voter des lois fermes contre les abus sexuels et plus de sécurité pour les femmes.

1. http://1minuteeninde.blogspot.in/2012/12/delhi-viol-police-obstruction.html

Sources : India today

Manifestations à Delhi : le fils du Président de le République indienne gaffe et déchaine le web et la presse



Les propos tenus par Abhijit Mukherjee, le fils du président de la république indienne Pranab Mukherjee,  ont provoqué bien des débats hier à la télévision, dans les journaux et sur les réseaux sociaux.

Interviewé par une chaîne de télévision locale, il a employé les termes de "dented, painted women" pour qualifier les manifestantes (1). "C'est devenu une mode en Inde d'aller en discothèque, puis de défiler dans les rues en tenant des bougies et en protestant. Cela a peu à voir avec la réalité du terrain. Toutes ces très belles femmes maquillées qui défilent en protestant, je ne pense pas que ce soit des étudiantes". La signification de "dented and painted" ne semble claire pour personne, mais nettement péjorative.

Cette remarque dédaigneuse et sexiste envers les femmes qui manifestent actuellement à Delhi pour réclamer plus de fermeté dans la répression des viols en Inde et surtout à Delhi a provoqué un véritable tollé médiatique, et ce d'autant que le fils du président, membre du parlement du Bengale et du parlement indien est un représentant typique de la caste de "VIP" qui domine la politique indienne, contre laquelle se déchaine précisément l'ire des manifestants, qui blament le désintérêt de cette classe pour les préoccupations des indiens de la classe moyenne.

Tandis que les médias et twitter se déchainaient à l'envi sur le sujet, la soeur d'Abhijit, une artiste (2), a présenté immédiatement des excuses pour les propos de son frère, exprimant sa stupéfaction et sa tristesse. Elle a regretté l'insensibilité de son frère et ajouté que sa famille "n'était pas comme ça".

La plupart des politiciens y ont été de leur commentaire désaprobateur, dans un concert relativement unanime (3). Les commentaires ont été bon train sur twitter également. (4)

Plus tard dans la journée, Abhijit, comprenant, mais un peu tard, qu'il avait gaffé, s'est excusé et affirmé n'avoir voulu blesser personne et ne pas avoir eu d'intention spéciale en s'exprimant.

Le président aurait également sermonné son fils et l'aurait invité à plus de modération et de prudence lorsqu'il s'exprime sur ce type de sujet.

La jeune fille, victime du viol à l'origine des manifestations, est toujours entre la vie et la mort au Mount Elizabeth Hospital de Singapour.


http://timesofindia.indiatimes.com/videos/news/Presidents-son-calls-anti-rape-protesters-dented-painted/videoshow/17779763.cms

2. http://www.sharmisthamukherjee.com/

http://timesofindia.indiatimes.com/india/President-sons-sexist-remarks-kick-up-nationwide-storm/articleshow/17787328.cms

4. http://www.firstpost.com/india/painted-women-comment-gets-abhijit-mukherjee-trending-on-twitter-570595.html

Source : India Times