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jeudi 7 février 2013

Violences sexuelles contre des enfants



Inde : Les violences sexuelles contre des enfants sont passées sous silence et les victimes sont négligées



Il faut changer les politiques et les mentalités des policiers, des médecins et des tribunaux pour aider les victimes.

« Les enfants qui dénoncent courageusement des abus sexuels sont souvent éconduits ou ignorés par les policiers, le personnel médical, et les autres représentants des autorités. »



Lien vers l'article de Human Rights Watch

mercredi 16 janvier 2013

Viols, corruption, haine et rumeurs de guerre

Les tensions persistent, plus vives que jamais, sur la LoC (line of Control) indo-pakistanaise. L'Inde affirme ne pas avoir franchi la ligne de démarcation, c'est le Pakistan. Que nenni ! rétorque le Pakistan. Ce n'est point le Pakistan, c'est l'Inde qui a franchi les limites. En tout cas, il y a des morts.


Les affaires de viol, toutes plus sordides les unes que les autres, font toujours la Une. Un homme de 56 ans a été jugé en 10 jours pour le viol suivi du meurtre d'une petite fille de 3 ans commis en 2011. Il a été condamné à mort, alors que cette peine est très rarement attribuée en Inde. Il n'est cependant pas impossible qu'il fasse appel et que sa peine soit commuée.

Une petite fille de 7 ans a été violée dans les toilettes d'une école à Goa ; grosse émotion, création d'une cellule d'enquête spéciale, incapable pour l'instant de mettre la main sur l'accusé. A toutes fins utiles, on a arrêté la directrice de l'école pour négligence.

Dans le Bihar, une femme a été pendue à un arbre après avoir été violée par plusieurs hommes.

Ça sera tout : juste pour donner un peu l'idée de l'état de la situation de la femme et du rapport au sexe dans le pays. Ces cas ne sont pas des drames isolés.


Cela fait aujourd'hui 1 mois que le viol de la jeune fille qui a bouleversé la classe moyenne de Delhi et les médias indiens a eu lieu. La précision classe moyenne de Delhi et médias est importante car une immense majorité des habitants du pays, n'ayant pas la télévision, ignore probablement tout de ce viol. (Quand vous êtes en un point A du pays et que vous demandez votre chemin pour un village situé à 1 kilomètre du point A, la plupart des gens que vous rencontrez n'ont jamais entendu parler du village situé à 1 kilomètre de chez eux et n'a pas la moindre idée de la façon dont on peut s'y rendre ; l'information en Inde, c'est un peu la cerise sur le gâteau ; un luxe de privilégié).


La petite phrase sexiste des derniers jours (avec du préjugé culturel dedans): cette fois, c'est le chef de la Police de Mumbai qui s'y colle. On dénombre le plus grand nombre de crimes contre les femmes dans les pays où l'éducation sexuelle est couramment enseignée à l'école. En effet, a affirmé Satyapal Singh, selon une étude (américaine?), aux Etats-Unis (où les cours d'éducation sexuelle expliquent aux élèves comment avoir des rapports sexuels), le viol est une pratique plus fréquente que fumer une cigarette.


Dans un poème publié dans la revue de la police de Mumbai,  les émeutiers (musulmans) de Azad Maidan en août 2012 sont appelés "serpents" et "traitres". Rédigé par une femme, le poème suggère que l'on coupe les mains desdits émeutiers. Grosse émotion, discours haineux, plainte déposée par activistes.


Un ex-chef du gouvernement de l'Etat de l'Haryana, son fils et 53 autres personnes ont été reconnues coupables dans le cadre d'une affaire de corruption : ils avaient recrutés près de 3000 enseignants à l'aide de faux CV. En fait, une première liste d'enseignants avaient été établie, basée sur le diplôme et le mérite. Cette première liste avait été remplacée par une autre, formée par des personnes qui avaient versé chacun 400 000 roupies indiennes (5 500 euros). L'ex-Chief Minister avait écrit lui-même au responsable de l'éducation primaire de l'Haryana pour lui demander la permutation des listes. C'est ce même responsable qui a porté le cas devant la Cour Suprême.


Et ça sera tout pour ce soir.

samedi 12 janvier 2013

Sexe, guerre et méfiance : l'actu du jour en Inde

Les tensions restent vives (c'est l'expression adéquate, je pense) à la frontière indo-pakistanise, tandis que les affaires de viols, toujours très tendance, ne quittent pas la Une, et que le Ministre des Comunications et de l'Information émet de graves réserves sur les hommes d'affaires étrangers.

Ça chauffe à la frontière indo-pakistanaise depuis une semaine. Plus précisément, le long de la LoC (Line of Control) entre les deux pays, de 740 km de long. Dimanche dernier, un accrochage coûte la vie à un soldat pakistanais. Mardi, nouvel accrochage, les Pakistanais tuent et mutilent deux soldats indiens. Jeudi, le Pakistan accuse l'Inde d'avoir tué deux soldats pakistanais. OK. Au delà de la rivalité historique, quel est le problème ?

Apparemment, un peu le même problème que celui qui aurait pu motiver l'assassinat des trois militantes kurdes à Paris alors même que des négociations entre des militants kurdes et les autorités turques sont en cours : faire capoter les négociations de paix. Actuellement, des négociations sont en cours entre les deux pays. Or, l'armée pakistanaise subit des pressions lourdes de la part des jihadistes qui l'accusent d'abandonner la cause du Cachemire. Le processus de paix entre l'Inde et le Pakistan les inquiète. Des éléments jihadistes très proches de l'armée pakistanaise auraient pu organiser le dérapage militaire.

Preuve que l'affaire est grave, Shah Rukh Khan (un acteur de Bollywood, dit aussi "le roi Khan")  s'est exprimé sur le sujet. Il s'est dit très très triste, en tant qu'Indien.


Sexe, viol, etc : le sexe est très tendance dans les médias indiens : il fait désormais la Une, du moins depuis un mois, et on ne sait pas combien de temps cela va durer.

Aujourd'hui, c'est la directrice d'un ashram pour fille de la région de Chhattisgarh (ville de Kanker, district de Bastar) qui aurait obligé une de ses pensionnaires à faire des choses qu'elle ne désirait pas avec son compagnon ; notons que si une plainte à été déposée à la police, l'affaire a également été porté devant le Gondwana Samaj, une communauté tribale locale.

Cette affaire fait suite à une autre affaire très similaire, dans la même région, survenue il y a  5 jours. Un enseignant et un gardien d'un établissement scolaire du gouvernement destiné aux  filles de minorités tribales, soupçonné d'abus sexuels sur les élèves, ont été arrêté. L'article signale que les élèves s'étaient déjà plaintes. En août dernier. Il faut croire qu'à cette date, le contexte était moins favorable à l'écoute des victimes. Le demeurera-t-il ? Combien de temps ? Allez, soyons optimistes, ça ne mange pas de pain.

Pour l'anecdote : depuis le viol de la jeune fille de 23 ans, les politiques indiens rivalisent de petites phrases à faire dresser les cheveux sur la tête relativement aux jeunes filles, aux viols, etc. Il est laborieux de les comptabiliser toutes (j'essaie), mais relativement à cette affaire, le Home Minister du Chhattisgarh, a ajouté sa petite pierre à l'édifice du sexisme indien (le mot est faible, et par ailleurs pas entièrement approprié, mais ne chipotons pas). Alors qu'on lui demandait comment expliquer cette déconcertante vague de viol en Inde, il avoua son ignorance et ajouta : "ce genre de chose arrive quand les étoiles ne sont pas en phase". Enjoy. Et ça n'est pas la pire des petites phrases.

Note 1 : le Chhattisgarh est dirigé par le BJP (comme le Gujarat). Il fait partie de la "Hindi Belt" (régions du Nord et de l'Ouest de l'Inde).

Note 2 : dès le 8 janvier, l'Etat voisin du Madya Pradesh avait pris des mesures relatives aux écoles de filles de minorités tribales, en établissant que seules des femmes devaient être nommées directrices de ces établissements. Ce qui, apparemment, n'est pas la solution. J'aime aussi beaucoup la possibilité pour les pensionnaires, en cas de problème, d'appeler un numéro dédié. Il faut cependant, je pense, vivre en Inde pour saisir la sinistre cocasserie de la chose.



Enfin, le ministre des technologies de l'information et des télécommunications, Kapil Sibal, a mis en garde contre les étrangers qui viendraient faire, fourbes autant que félons, du business en Inde. Suivons son regard. Des étrangers, a-t-il dit, sont déjà venus en Inde pour le commerce et ils sont devenus les maîtres du pays. Aujourd'hui, ils veulent revenir et nous diviser. Nous devons y prendre garde.

La remarque était très bien contextualisée. Kapil Sibal accompagnait le Président de la République indienne à une cérémonie officialisant l'émission d'un timbre en l'honneur d'un mouvement nationaliste indien du début du XXème siècle, la conspiration des lettres de soie, organisé contre l'Empire Britannique avec le soutien des gouvernements afghan et turc. Il en a profité pour caser sa petite phrase.



Et pour finir, où en est-on avec notre ex-Une de la fin décembre, l'affaire du viol collectif ?

Selon le rapport de police, les accusés voulaient tuer une femme. Est-ce qu'on en saura plus à l'audience ? On verra. Les accusés ont été battu et contraints aux aveux. Peut-être sont-ils bien les coupables, mais peut-être ont-ils avoués tout ce qu'on a voulu leur faire avouer.

Les accusés ont comparu en audience préliminaire et le procès reprend lundi 14 janvier. Très vite à la télé, j'ai vu passer la mention que les procès rapides relatifs au viol dureraient 8 jours, ce qui m'a effaré (un autre reportage évoquait, auparavant, des délais de 15 ans pour un procès - de 15 ans à 8 JOURS, c'est effarant, mais d'un autre côté, quand la pression médiatique sera retombée, il en restera peut être des procès un peu plus rapides malgré tout). Le principe de tribunal avec procédure accélérée ne date pas du tout du cas de viol de décembre, mais d'octobre dernier. Et on dit que le gouvernement ne fait rien !

Les journaux indiens se focalisent tout d'un coup sur l'origine sociale des accusés, issus des classes les plus défavorisées de la société (i.e. la majorité des citoyens du pays). La même origine que la jeune fille qu'ils ont massacré, à la différence que, grâce à ses études, elle avait une possibilité d'atteindre la middle class indienne. L'indignation se tait, le misérabilisme arrive.

Il n'y a plus guère de manifestations.

Il nous reste les petites phrases : le député et leader du  Samajwadi Party (le Parti Socialiste) Abu Azmi s'est dit tout à fait en accord avec les propos de Mohan Bhagwat (leader du RSS, organisation nationaliste hindou paramilitaire), selon lesquels les viols se produisaient dans l'Inde moderne et urbaine et point du tout dans l'Inde traditionnaliste et rurale. Il a ajouté que les femmes ne devaient pas porter de vêtements provocants et ne pas sortir seules le soir. Malgré les différences idéologiques avec le RSS et le BJP, il a souligné la similarité de leurs points de vue relatif aux femmes.

Notons toutefois que le fils dudit Abu Azmi s'est immédiatement excusé publiquement pour les propos de son père ; et aussi que Abu Azmi a pour belle fille une actrice bollywoodienne, Ayesha Takia, qui, s'autorise-t-on à déduire, ne cache pas toujours autant que Beau-Papa ne le souhaiterait, les charmes dont la nature l'a heureusement pourvue.

Ayesha avait twitté, en belle-fille au bord de la crise de nerfs :

Les commentaires faits par d'autres, même proches de moi, quand ils sont réactionnaires, ne reflètent pas mon point de vue.


Je suis un individu et j'ai mes idées qui ne coincident pas du tout avec des points de vues réactionnaires.


Le lendemain, elle ajoutait (après discussion en couple ?) :

Mon beau père est le chef de la famille, nous l'aimons et le respectons. J'ai mon propre avis qui n'a pas à coincider avec celui de tout le monde, même quand il s'agit de quelqu'un que j'aime et respecte profondément.


Mmmmm.

Le SP a également désapprouvé les propos de Abu Azmi. (qui s'en moque)



vendredi 11 janvier 2013

Delhi, viol : la jeune fille avait écrit le nom de ses agresseurs

A l'hôpital, la victime du viol collectif a eu le temps d'écrire le nom de quatre de ses agresseurs : Ram Singh, Mukesh, Vinay and Akshay.

Elle les a entendu se nommer durant l'agression.  Le papier sur lequel elle a écrit les noms a été signé par la magistrate qui l'a auditionnée à l'hôpital.

Source : Times of India

Droit des femmes : une communauté villageoise du Rajasthan dénie aux jeunes filles le droit de danser aux mariages ou d'avoir un portable

Une communauté locale (ville de Salumbar, district d'Udaipur ) du Rajasthan interdit désormais aux jeunes filles d'avoir des portables, ainsi que de chanter et danser lors des mariages.

Dans cette communauté, les jeunes gens et jeunes filles ne seront pas autorisés à se marier sans le consentement des parents et en dehors de leur communauté.

Des actions punitives sont prévues pour les jeunes filles qui ne respectent pas ces règles.


Source : Hindustan Times

Delhi, viol : les victimes sont responsables de leur agression, dit l'avocat

L'avocat des accusés estime que les victimes sont responsables de l'agression, dans la mesure où elles n'avaient pas à se trovuer dehors à cette heure de la nuit.

Le compagnon de la jeune fille est selon lui responsable de ce qui est arrivé. L'avocat a affirmé n'avoir jamais eu connaissance d'un seul cas dans lequel une "femme respectable" ait été violée".

Source : Bloomberg 

mercredi 9 janvier 2013

Delhi, viol : un gourou estime que la jeune fille et ses agresseurs partagent la responsabilité du viol


Les propos sexistes et réactionnaires d'un leader spirituel hindou déchainent (à nouveau) les réseaux sociaux.

Cette fois, c'est le gourou Asaram Bapu qui, mardi, a exprimé trop crûment le fond de sa pensée lors d'un rassemblemant près de Sawai Madhopur au Rajasthan . Selon lui, la jeune fille partage la responsabilité de son agression. En effet, elle aurait du chanter des "Saraswati mantra" au lieu de monter dans le bus après avoir été au cinéma avec son fiancé.

Et même en admettant qu'elle soit monté dans le bus.... "Elle aurait dû invoquer le nom de Dieu et prendre la main de l'un des hommes en disant : "je vous considère comme mon frère" et dire aux deux autres : "frère, je suis impuissant, tu es mon frère, mon frère religieux". Elle aurait dû invoquer le nom de Dieu et tenir leurs mains et leurs pieds ... alors la faute ne serait pas arrivé".

La remarque a provoqué la fureur de nombreux militants. Mardi en fin de journée, le gourou s'est comparé à un éléphant ne daignant même pas regarder les chiens qui aboient autour de lui. Néanmoins, la plupart des partis politiques n'ont pas manqué de critiquer ses propos. Ainsi que de nombreuses stars de Bollywood. (1)

Cependant, plus tard dans la journée du mardi, Asaram Bapu s'est défendu, et d'avoir critiqué la jeune fille, arguant qu'il n'était pas aussi cruel (ses propos auraient été repris hors contexte, et donc déformé), et d'avoir traité les médias de chiens.


(1) http://www.hindustantimes.com/Entertainment/Tabloid/Bollywood-stars-hit-out-at-Asaram-Bapu-s-controversial-remark/Article1-986819.aspx



Source : Times of India

samedi 5 janvier 2013

Delhi, viol : quelques révélations de l'ami de la jeune fille

Une semaine après le décès de la jeune étudiante sauvagement violée, son ami, apparu à la télévision pour la première fois, fait quelques révélations.

La police arrivée sur les lieux assez rapidement, a passé 30 minutes à tergiverser pour déterminer de quel secteur ils relevaient, sans démontrer aucune compassion ou inquiétude relativement aux deux jeunes gens à demi nus et à la jeune fille qui saignait abondamment. Ils ont ensuite emmenés les deux jeuens gens à l'hôpital de Safdarjung, éloigné, et non pas au plus proche hôpital privé. Plus tard, dans la voiture, ils n'ont pas essayé de l'aider, pour ne pas salir leurs uniformes, selon le jeune homme.

Mais les policiers n'ont pas été les seuls à ignorer la détresse des jeunes gens : les passants ne les ont pas davantage aidé, les véhicules rallentissaient en passant près d'eux, puis repartaient, et les piétons restaient à l'écart, à se demander ce qui avait pu se passer.

Selon le jeune homme, ce comportement s'explique par la crainte des personnes présentes d'avoir ensuite à témoigner au tribunal et d'être éventuellement harcelées et menacées. Il estime que le règlement devrait stipuler que les policiers emmènent le blessé à l'hôptital le plus proche et que les témoins ne devraient pas ètre harcelés.

Les choses, a-t-il estimé, ne changeront pas en allumant des bougies lors de manifestations. Cependant, tout ce qui se passe actuellement (la rapidité du procès, le désir apparent de réformer la loi) a lieu sous la pression des manifestants, qui obligent les politiciens à agir. Pour autant, il ne faut pas de nouvelles lois, mais simplement l'application des lois existantes.


Source : Times of India 

vendredi 4 janvier 2013

Miscellanées relatives au viol de la jeune fille


Le viol n'est pas seulement une agression contre le corps d'une femme, mais aussi contre son âme, a dit le Ministre de la Justice de l'Inde. Un point de plus du côté des politiques indiens (ils en ont besoin).


Cinq des six violeurs et meurtriers de la jeune fille seront inculpés de meurtre et de viol en réunion. Le cas du mineur sera traité à part.

Marche silencieuse des étudiants de l'Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad ( ABVP), en mémoire de la victime du viol.

Une vidéo de Sheila Dikshit, Chief Minister (chef du gouvernement local) de l'Haryana dansant lors d'une prestation du rappeur Yo Yo Honey dont le concert a été annulé pour sa chanson incitant au viol est en train de devenir virale sur le net. Il est intéressant de noter que ce  concert a été organisé dans le cadre des célébrations du Jour International des Seniors. Lecteur, si la vue d'une femme politique d'une soixantaine d'années en sari dansant du rap indien sur une scène au milieu de jeunes gens t'intrigue, clique (et cherche si tu discernes, à part Sheila Dikshit elle même, des seniors).

L'un des leaders du Parti du Congrès a été filmé en vidéo jetant des billets à des danseuses, sur scène, lors d'une fête interne dudit parti.

Mohan Bhagwat, le leader du RSS, le Rashtriya Swayamsevak Sangh, organisation nationaliste hindou paramilitaire, a estimé que des crimes tels que le viol sont dûs à l'occidentalisation de l'Inde : "De tels crimes n'ont presque jamais lieu en "Bharat" (nom de l'Inde en sanskrit), mais ils se produisent souvent en Inde". Il avait également estimé qu'ils ont lieu dans une Inde urbaine, et non dans l'Inde traditionnelle rurale.

Une femme a sauté d'un train express pour échapper à des hommes qui la harcelaient dans le district de Bhopjur (Bihar).

Une fausse photo de la victime circule sur facebook.

Delhi, viol : mise en place des tribunaux spécialisés

La Cour Suprême étudie actuellement comment mettre en place définitivement des Cour de Justice spéciales pour les cas de viol et améliorer la mise en oeuvre effective des lois améliorant la sécurité des femmes.

Le Tribunal de Saket a déjà été inauguré et le procès de la jeune étudiante s'y tiendra.

Cinq autres tribunaux vont être créée. Les juges, quatre hommes et deux femmes, ont déjà été désignés. Il y aura deux tribunaux à procédure accélérée à Tis Hazari, présidés par ASJ Nivedita Sharma et Kaveri Baweja.

Le tribunal de Karkardooma sera présidé par T R Naval, Ceux de Rohini et Dwarka par Mahesh Chandra Gupta et Virender Bhat respectivement.

Dans le tribunal de Patiala House, la procédure ne sera pas accélérée.

A suivre.

Source : Times of India.



Le viol dont il est question est celui d'une étudiante en kinésithérapie de 23 ans, perpétré le 16 décembre 2012. Il a été suivi de manifestations à Delhi. L'étudiante, transportée à Singapour, est décédée le 29 décembre.



Delhi, viol : le plus violent des accusés sera-t-il libre dans trois ans ?


Un deuxième test osseux décidera du destin du plus jeune des six accusés, qui fut aussi le plus violent.

Un premier test osseux (faute d'une identité claire et d'une date de naissance certaine) avait confirmé sa minorité. Il serait donc jugé à part, par la justice des Mineurs, et il encourt au maximum trois ans dans un centre de rééducation. Mais une fois majeur, il ne pourra ni rester dans ce centre de rééducation, ni être transféré dans une prison pour majeurs (en raison de sa condamnation devant une juridiction pour mineur).


En outre, sa violence et sa cruauté ont été révélée. Le mineur a violé deux fois la jeune fille et a arraché ses intestins. De ce fait, les médias indiens et les manifestants renaclent à l'idée de sa libération précoce.

 D'où ce nouveau test osseux. Quel en sera le résultat ?

jeudi 3 janvier 2013

Delhi, viol : Selon le Ministre de la Justice indien, la rapidité du procès ne doit pas se faire au prix de son équité


Près d'une semaine après le décès de l'étudiante de 23 ans, et trois semaines après son agression, la première des cinq Cours de Justice spécialement dédiées aux cas de viols a été inaugurée aujourd'hui. 

La vague d'émotion qui déferle à Delhi depuis le meurtre de la jeune fille ne faiblit pas ; elle va peut-être servir à ce que les meurtriers de cette jeune fille atrocement violentée soient punis comme il se doit. Cinq Tribunaux spéciaux pour traiter les cas de viol selon une procédure accélerée doivent voir le jour et le premier d'entre eux, qui a ouvert aujourd'hui, a été inaugurée par le Ministre de la justice indien, Altamas Kabir.

Ce dernier a dit comprendre la colère populaire, mais, devant les membres du tribunal de Saket, il a ajouté : "La rapidité du procès ne doit pas se faire au prix  de son équité. Ne perdons pas de vue qu'une personne est présumée innocente jusqu'a ce qu'elle ait été jugée coupable".

Etant donné que les avocats du tribunal ont refusé de défendre les accusés, le gouvernement va devoir procéder aux nominations lui même (et les imposer).

Source : The Hindu.

mercredi 2 janvier 2013

Delhi : marche silencieuse pour la victime du viol

Des centaines de femmes ont participé mercredi 2 janvier à une marche silencieuse pour demander justice pour la jeune fille victime du viol. Un groupe de personne ont entamé une grève de la faim à Jantar Mantar.


Source : India Times

Delhi, viol : pas d'avocats pour les accusés

Les accusés du viol de la jeune fille n'auront pas d'avocat....

Les avocats ont décidés qu'aucun avocat ne défendrait les accusés, selon Sanjat Kumar, avocat au barreau de Saket, où le procès devrait se dérouler.

En restant à l'écart du procès, les 2500 avocats dudit barreau veulent assurer une justice rapide et s'éviter l'immoralité de défendre les accusés.

Gageons qu'ils ne sont guère pressés de défendre les accusés, dans le contexte émotionnel actuel. 

Source : India Times.

mardi 1 janvier 2013

Delhi, viol : la suite

Les médias ne lâchent pas le morceau.

Les charges contre les coupables du viol de la jeune fille seront soumises à la cour jeudi. La police fera citer 30 témoins.

La famille de la victime, harcelée, jette l'éponge et quitte Delhi. Trop de gens viennent leur rendre visite. Ils ont décidé de retourner dans leur village. Ainsi en a également décidé l'ami de la jeune fille, agressé en même temps qu'elle, et qui , beaucoup moins durement blessé, lui a survécu.

Les partis politiques se livrent à une surenchère de propositions de mesures contre le viol. 
Les khap panchayats (conseils communautaires extrêmement traditionalistes) sont en faveur de la peine de mort pour les violeurs. 
Le ministre de l'Intérieur du gouvernement (coalition de partis de centre gauche) appelle à une concertation générale.
Le BJP (droite nationaliste) propose la castration chimique ou la mort.
Le Chief Minister du Tamil Nadu a prescrit les mesures les plus sévères contre les violeurs et agresseurs sexuels.
L'heure est à la rodomontade empressée ; il ne sera pas dit que les politiques indiens ne prennent pas l'affaire au sérieux.


Des manifestations contre le viol ont eu lieu au Bihar, à Patna

Le réalisateur Ramana Gaddam va réaliser un film sur le sujet pour, dit-il, envoyer un message fort au gouvernement et au public.


Un hopital du Gujarat a refusé de recevoir une jeune fille de 14 ans violée

Une jeune fille handicapée mentale de 17 ans a été violée.

Il y a maintenant 6 témoins qui corroborent la thèse de la police dans l'affaire de la mort du policier. Il a bel et bien été frappé par des manifestants. Toujours concernant la police, deux personnes arrêtées durant les manifestations accusent la police de les avoir malmenés et humiliés. Il aurait été dit à la jeune femme : "Tu n'as pas été violée, alors pourquoi es-tu si excitée d'aller manifester".

Un homme a tenté de déposer une bombe au domicile de l'un des principaux accusés du viol. 


Les anglophones apprécieront l'article du site News That Matter Not : Comment la police de Delhi a réussi à résoudre d'un seul coup tous les cas de viol : toutes les victimes sont en garde à vue.


Le viol dont il est question est celui d'une étudiante en kinésithérapie de 23 ans, perpétré le 16 décembre 2012. Il a été suivi de manifestations à Delhi. L'étudiante, transportée à Singapour, est décédée le 29 décembre.


Delhi, viol : Pétition contre un rappeur indien misogyne


Un rappeur indien a dû annuler un concert à Gurgaon, en raion d'une pétition circulant sur Internet, l'accusant de promouvoir le viol.

La pétition émane de l'écrivain et blogueuse Kalpana Misra, via le site Change.org, et reprend les termes obscènes et violents de la chanson du rappeur Yo Yo Honey Singh, avant d'appeler au boycott dudit rappeur.

Lecteur, si tu l'ignorais, il est temps de porter ce fait à ta connaissance : il existe un rap indien. Et Yo Yo Honey Singh n'en est pas l'un des moindres représentants.  Originaire de Hoshiarpur, Punjab, il a étudié à Londres, il chante en mélangeant l'anglais et le Punjabi, et il a gagné des prix internationaux, tel le Brit Asia Best International Act 2012 et le UK AMA Best International Album 2012. Le tableau ne serait pas complet sans une participation récente à des films de Bollywood récents et populaires.

Ses chansons lui ont valu le surnom de Rape Rapper, ce qui peut se traduit, sans l'euphonie qui fait le charme de l'expression, par "le rappeur du viol". En cause, une chanson dont voici une traduction anglaise censurée :

The lyrics of the song C***:
Aja teri ch*** maroon
Tere sir se chu**** ka bhoot utaroon
Cho**** key baad tujhe jutey maroon
Tere mooh main apna l*** dey key mo*** maroon (yeah)

En anglais :
Come, I'll f*** you,
Exorcise you of the ghost of getting f*****,
After f****** you, I'll hit you with a shoe,
I'd put my d*** in your mouth, and then p*** on you

La poésie étant notoirement difficile à traduire, nous en resterons là, pour ne pas tenter de traduire une traduction, ce qui en affaiblirait le sens, toutefois non sans insister sur laprésence répétée d'une célèbre expression anglaise commençant par f, qui donne (en punjabi) la tonalité globale du texte (dont il faut saluer l'actualité : Yo Yo Honey Singh est bien le frère par l'esprit d'Orelsan, dont des esprits obtus décrièrent un temps la poésie).

La vidéo y afférante montre une jeune femme très dévêtue et très obligeante pour le rappeur.

Twitter, comme on l'imagine aisément, soutient la pétition. Ainsi qu'un grand nombre de journalistes, qui établissent un lien direct entre de telles chansons et les violences faites aux femmes en Inde. L'appel au boycott du chanteur et de l'hotel a amené celui-ci à annuler sa prestation.

Source : Hindustan Times

lundi 31 décembre 2012

Delhi, Gurgaon, manifestation : quatre étudiants brûlés


Quatre étudiants de Gurgaon ont été sérieusement brulés en tentant de mettre le feu à une effigie du Premier Ministre Manmohan Singh, toujours dans le cadre des protestations qui ont suivies le viol et le meurtre de la jeune étudiante.

Une partie du kérosène dont ils ont aspergé la photo du Premier Ministre est tombée sur eux. Brûlés à la figure, aux mains et sur les jambes, ils ont été transporté à l'hôpital.



Source : Times of India

Delhi, viol : violences durant la manifestation de dimanche


Les manifestations qui ne cessent pas depuis le viol et le meurtre brutal de l'étudiante ont pris à nouveau un tour violent dimanche. Des protestataires ont tenté de briser les barricades de la police et jeté des pierres sur celle-ci.

Les manifestants se sont réunis hier à Jantar Mantar, tout près de Connaught Place. Un groupe de supposés membres de Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad (ABVP — un mouvement d'étudiant proche du parti nationaliste hindu Rashtriya Swayamsevak Sangh, et soutien du BJP) s'est violemment confronté à la police.

Un premier groupe d'individu, agitant des bannières du ABVP, a tenté de se diriger vers Connuaght Place, interdite, avant d'être repoussé par la police etde reprendre la marche avec les autres amnifestants.

Puis un deuxième groupe d'individu a alors tenté de forcer les bannières mises en place par la police, qui a du appeler du renfort.

Cinq personnes ont été arrêtés, parmi lesquels Rohit Chahal, le secrétaire de ABVP.

Les manifestants continuent de demander des lois contre le viol plus sévères et des mesures de protection des femmes plus effectives.


Source : India Today

Delhi, viol : tour d'horizon

Les manifestations et l'émotion provoquées par le viol ne désarment pas. Il y a une forme d'acharnement émotionnel dans la façon dont les médias ne lâchent pas le sujet, même si, à la télévision, d'autres sujets commencent à faire surface.

Quoiqu'il en soit, voilà, brièvement, les dernières news sur le sujet :

Comment punir l'accusé mineur, le plus violent de tous ?

La mère de la victime, en état de choc, a été admise à l'hopital.

La famille de la victime reste cloitrée chez elle, harcelée par les curieux.

Une nouvelle polémique apparait : était-il pertinent de transporter la jeune fille à Singapour dans son état ? Ou bien n'aurait-il pas fallu la transporter plus tôt ?

Les cas de viols sont très médiatisés ; des histoires toutes plus atroces les unes que les autres sont rapportées par les journaux, dans une surenchère sordide et émotionnelle.

Les médias s'interrogent sur les nouvelles mesures effectivement prises par le gouvernement pour assurer la sécurité des femmes : quelles sont-elles ? Il s'agit plus de déclarations d'intentions que de mesures concrètes. L'une d'entre elle, le lancement d'un numéro de téléphone spécial pour les femems, fait l'objet d'informations contradictoires :  selon certains médias elle a été lancée, selon d'autres, le lancement a échoué.


dimanche 30 décembre 2012

Inde, viol : 20 nouveaux viols à Delhi depuis celui de la jeune fille décédée



Pendant les deux semaines d'indignation à Delhi, plus de 20 viols ont été commis.

Le 17 décembre, une petite fille de six ans a été violée par un voisin dans la zone de Turkman Gate. Une femme de 24 ans a été violée par un voisin à New Ashok Nagar. Une petite fille de 3 ans a été droguée et violée dans une école maternelle de Vashisht Park.

Le 18 décembre : une mineur a été violée par son père à Sonia Vihar. Une jeune fille de 19 ans a été violée par une ami à New friend Colony. Une domestique a été violée à Rajouri Garden.

Et ainsi de suite.

Tous ces viols sont ceux dont les journaux ont parlé.

C'est à partir de 2005 que Delhi est devenue la "capitale du viol", avec 660 cas. En 2009, le nombre a baissé jusqu'à 452, pour remonter à 572 cas en 2011 et 661 cette année. Dans une écrasante majorité de cas, la victime a été violée par un proche.

La police de Delhi est sur le point de mettre en place des mesures pour faire baisser ces chiffres.

Cependant, des responsables objectent que lorsque la victime est connue par le violeur, les cas sont impossibles à prévenir. Sur les 661 cas de cette année, 591 se sont produits au domicile de l'accusé ou de la victime. Dans 30% des cas, les accusés sont des voisins. Ils peut aussi s'agir de père, beau-père, ex-mari, oncle, propriétaires et employeurs.

Les mesures prises par la police incluent la création de poste de police avec personnel féminin dans les campus nord et sud et des forgonettes de police près des écoles de filles.

Les manifestants réclament, entre autres, des actions pour changer les mentalités. Un souci qui n'est pas nouveau en Inde (1).

1. http://articles.timesofindia.indiatimes.com/2012-01-03/hubli/30583811_1_sexual-desire-clothes-respect-women


Source : Hindustan Times