mardi 1 janvier 2013

Delhi, viol : la suite

Les médias ne lâchent pas le morceau.

Les charges contre les coupables du viol de la jeune fille seront soumises à la cour jeudi. La police fera citer 30 témoins.

La famille de la victime, harcelée, jette l'éponge et quitte Delhi. Trop de gens viennent leur rendre visite. Ils ont décidé de retourner dans leur village. Ainsi en a également décidé l'ami de la jeune fille, agressé en même temps qu'elle, et qui , beaucoup moins durement blessé, lui a survécu.

Les partis politiques se livrent à une surenchère de propositions de mesures contre le viol. 
Les khap panchayats (conseils communautaires extrêmement traditionalistes) sont en faveur de la peine de mort pour les violeurs. 
Le ministre de l'Intérieur du gouvernement (coalition de partis de centre gauche) appelle à une concertation générale.
Le BJP (droite nationaliste) propose la castration chimique ou la mort.
Le Chief Minister du Tamil Nadu a prescrit les mesures les plus sévères contre les violeurs et agresseurs sexuels.
L'heure est à la rodomontade empressée ; il ne sera pas dit que les politiques indiens ne prennent pas l'affaire au sérieux.


Des manifestations contre le viol ont eu lieu au Bihar, à Patna

Le réalisateur Ramana Gaddam va réaliser un film sur le sujet pour, dit-il, envoyer un message fort au gouvernement et au public.


Un hopital du Gujarat a refusé de recevoir une jeune fille de 14 ans violée

Une jeune fille handicapée mentale de 17 ans a été violée.

Il y a maintenant 6 témoins qui corroborent la thèse de la police dans l'affaire de la mort du policier. Il a bel et bien été frappé par des manifestants. Toujours concernant la police, deux personnes arrêtées durant les manifestations accusent la police de les avoir malmenés et humiliés. Il aurait été dit à la jeune femme : "Tu n'as pas été violée, alors pourquoi es-tu si excitée d'aller manifester".

Un homme a tenté de déposer une bombe au domicile de l'un des principaux accusés du viol. 


Les anglophones apprécieront l'article du site News That Matter Not : Comment la police de Delhi a réussi à résoudre d'un seul coup tous les cas de viol : toutes les victimes sont en garde à vue.


Le viol dont il est question est celui d'une étudiante en kinésithérapie de 23 ans, perpétré le 16 décembre 2012. Il a été suivi de manifestations à Delhi. L'étudiante, transportée à Singapour, est décédée le 29 décembre.


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